Le ministre Alain Lobognon: »Le monde entier sait, ce lundi 13 février 2017, que des libertés garanties par la Constitution ivoirienne ont été bafouées. »

 » ARRÊTER UN JOURNALISTE SALIT L’IMAGE DU PAYS . », dit ALAIN LOBOGNON, ancien ministre aujourd’hui député. Il condamne l’arrestation et l’emprisonnement des journalistes.

ALAIN LOBOGNON :

« Depuis plusieurs mois, je dis NON à toutes les demandes d’interview venant des médias d’Etat et de la presse privée en Côte d’Ivoire pour éviter toute polémique inutile liée à mon statut d’ancien ministre et de Député ivoirien. Cette précaution ne m’empêche pas de me prononcer, quand je le souhaite, sur des sujets d’actualité.

Ce lundi 13 février 2017, je viens déplorer la garde à vue, depuis hier dimanche, de six journalistes accusés d’incitation à la révolte dans l’armée.

Il faut condamner. La Côte d’Ivoire n’a pas besoin d’être interpellée sur les questions des libertés des médias. Car, arrêter un journaliste, salit l’image du pays.

J’accuse le CNP et ses membres. Ces régulateurs des médias auraient pu jouer pleinement leur rôle au lieu d’inciter la Justice à poursuivre des journalistes. Détenir un journaliste pour quelques secondes, c’est retirer à notre pays des points sur ses indices de libertés et de démocratie.

Je suis triste et dépité. Parce que les libérer aujourd’hui sera toujours mal interprété. Le mal est déjà fait.

Le monde entier sait, ce lundi 13 février 2017, que des libertés garanties par la Constitution ivoirienne ont été bafouées. »