Mutineries répétées dans l’Armée: Le FNDR demande la démission d’Alassane Ouattara.

 

Par Jean Lévry – Afriqe Matin.Net 

Le Mardi 07 février 2017, les Forces Spéciales, unité d’élite de l’Armée ivoirienne,  ont fait tonner les armes avec des tirs nourris depuis la ville d’Adiaké. A l’instar des 8500 mutins, il y a seulement  quelques semaines, les éléments de cette unité réclament au chef de l’Etat, Alassane Ouattara des primes à hauteur de 12 millions chacun. Cette énième mutinerie en moins d’un mois porte gravement atteinte à la paix et la sécurité de notre cher pays la Côte d’Ivoire, tout comme elle amplifie le climat de psychose dans lequel vit la population.

Face à cette situation alarmante, le Front National Démocratique et Réformiste (FNDR), parti politique soucieux de la stabilité de la Côte d’Ivoire,  est très inquiet et se demande jusqu’à quand les populations Ivoiriennes vont-elles subir les humeurs des soldats. Cette inquiétude est d’autant plus grande que les autorités ont du mal à régler le problème soulevés par les mutins ; lesquels ont fixé un ultimatum de 3 jours (qui expire aujourd’hui) et menacent de descendre sur la capitale Abidjan.

De toute évidence, après la mutinerie des 8500 soldats qui ont eu gain de cause avec 5 millions empochés par chacun et la promesse ferme du versement de 7 millions sur une période de 7 mois, la boîte de pandores  venait ainsi d’être ouverte. Dès lors tous les corps de l’armée, se référant à ce mauvais précédent, n’hésitent plus à faire parler la poudre pour réclamer leur part du gâteau. En témoigne les soulèvements de Yamoussoukro, d’Akouedo, de Bouaké voire sur toute l’étendue du territoire.

A l’analyse, le FNDR constate que les revendications des militaires ont trait à des primes de guerre (ou primes Ecomog). Autrement dit, ces soldats estiment qu’après avoir combattu pour l’installer au pouvoir,  le Chef de l’Etat, Alassane Ouattara leur est redevable. Par conséquent, ils estiment qu’il doit absolument payer leurs services au risque de mettre la vie de la Nation en péril. Ce qui sous-entend que c’est la personne d’Alassane Ouattara qui est en cause et non l’Etat de Côte d’Ivoire.

C’est pourquoi, le FNDR demande au Chef de l’Etat, Alassane Ouattara de tirer les conséquences de cette situation déplorable et de rendre sa démission pure et simple afin de laisser la place au Vice-président.

Le FNDR  demande au Chef de l’Etat de concrétiser sa confidence faite à des médias français courant novembre 2015, et relayer par la presse ivoirienne, de ne pas terminer son second mandat. Ainsi, pourra-t-il permettre  à son successeur de continuer le travail en se penchant sur les problèmes des fonctionnaires.

Aussi, il serait important de mettre en place un gouvernement de transition représenté par toutes les sensibilités politiques et forces vives de la nation. Ce gouvernement aura en charge l’organisation des états généraux de la République, pour que les Ivoiriens se parlent afin de trouver des solutions durables pour une vraie réconciliation nationale.

En tout état de cause, l’intérêt supérieur de la Nation Ivoirienne doit primer sur les intérêts personnels. « Au-dessus du pouvoir, il y a la vie », disait l’artiste. Cette maxime doit toujours guider nos dirigeants dans leur prise de décision afin de garantir la paix et la sécurité dans notre pays, la Côte d’Ivoire.