Par Iris Fabiola Yaëlle/afriquematin.net
Arrivée en Côte d’Ivoire la semaine dernière à l’occasion des journées scientifiques organisées du 17, 18 et 19 Janvier par le Pac-ci, l’Ambassadrice française chargée de la lutte contre le VIH et les maladies transmissibles, Michèle Boccoz s’est rendue au laboratoire Cepref (Aconda-vs) à Yopougon ce vendredi 20 janvier pour s’imprégner des avancées qualitatives en matière de recherches. Financé par Unitaid et mis en œuvre par Expertise France en partenariat avec le Programme National de Lutte contre le Sida (PNLS), le projet Opp-Era a déjà permis de réaliser plus de 24 000 tests de charge virale en Côte d’Ivoire. Lancé en mars 2013 au Burundi, au Cameroun, en Côte d’Ivoire et en Guinée ce projet Opp-Era vise à améliorer le suivi des personnes vivant avec le VIH à travers un accès gratuit au test de charge virale et à élargir ainsi l’accès à ces tests performants à un coût abordable en Afrique de l’ouest et centrale. Ce projet favorise également l’accès à des plateformes ouvertes et polyvalentes (Opp) qui est un système ouvert innovant de techniques de biologie moléculaire pour les laboratoires. Il s’inscrit dans le cadre des efforts mondiaux pour diagnostiquer et traiter les personnes vivant avec le VIH. En 2014, l’Onu-sida a fixé l’objectif « 90x90X90 » pour que d’ici 2020, 90% de toutes les personnes vivant avec le VIH puissent connaître leur statut sérologique. Ainsi, 90% des personnes diagnostiquées séropositives aient initié un traitement contre le VIH et 90% des personnes traitées aient une charge virale indétectable, preuve du maintien d’un traitement efficace. Cette méthode permet de mesurer la charge virale du VIH, et de diagnostiquer d’autres pathologies infectieuses comme la tuberculose et les hépatites virales. La deuxième phase du projet Opp-Era, approuvée en Côte d’Ivoire en août 2016, devrait permettre de renforcer les équipements des laboratoires du CeDReS et du CePReF d’Abidjan afin d’augmenter leurs capacités. Aussi bien l’implantation du 3ème laboratoire du projet sur le site du Centre hospitalier régional de Daloa. A cela s’ajoute la technique pour développer la polyvalence de ces plateaux techniques et de mutualiser ainsi les coûts, en permettant de réaliser outre les tests de charge virale du VIH, le diagnostic de l’hépatite B. Financé par Unitad, dont la France est le premier contributeur, le projet Opp-Era est cofinancé et mis en œuvre par un consortium de partenaires français. Rappelons que Mme Michèle Boccoz était accompagnée de représentants de l’Ambassade de France en Côte d’Ivoire, des représentants d’organisations partenaires et d’institutions dont le Fonds mondial, le Programme National ivoirien de Lutte contre le Sida, Expertise France, Pac-CI et Solthis.
