Beugré Djoman, maire de Bingerville et directeur local de campagne du candidat Alassane Ouattara/ « Notre défi, c’est le taux de participation »

Interview réalisée par Brou François/afriquematin.net

Investi récemment par le gouverneur Beugré Mambé en qualité de directeur local de campagne du candidat du Rhdp, Alassane Ouattara, le maire de la commune de Bingerville, Beugré Djoman Nestor-Dieudonné, dit posséder les hommes pour affronter le terrain. Entretien.

Monsieur le maire vous venez d’être investit  directeur local de campagne du candidat Alassane  Ouattara  ici à Bingerville, Quelles sont vos sentiments?

C’est un sentiment de joie et de grande responsabilité, parce que vous savez que  déjà en 2010 au deuxième tour nous avons été directeur de campagne du candidat du Rhdp.  Donc reconduit 5ans après c’est vraiment une fierté pour nous et une fierté pour tous ceux qui croient en notre capacité de mobilisation. Comme je l’ai dis nous sommes sur le terrain et nous suivons toutes ces choses  avec munitie. Je pense que vue les sentiers qui s’ouvrent à Bingerville dont j’ai essayé d’évoquer quelques uns des projets  au cour de la cérémonie et le choix de la première Dame de faire de notre cité un modèle. Je pense que notre démarche est facilitée, c’est  vrai qu’une élection n’est pas gagnée d’avance. C’est pourquoi nous n’allons pas dormir sur nos lauriers.  Nous allons mener une campagne intelligente pour que les résultats soient probants. Notre défi c’est le taux de participation.

Vous avez été investi avec 50 membres, en votre qualité de  directeur de campagne, pensez-vous avoir les moyens humain ?

Nous avons les hommes, l’équipe de campagne est constituée de militants, des cadres du Pdci, du  Rdr, du Mfa, de l’Udpci et de l’Upci. Je pense que nous avons choisi les meilleurs hommes de chaque parti, ceux qui sont disponibles et mobilisateurs. Ceux qui ont une capacité de travailler en groupe. Donc en un mot comme en mille nous avons les hommes.

Certains sons de clochers font état de ce que le candidat du RHDP, Ouattara n’est  pas éligible. Une contestation qui  a été meublée par des mécontentements suivis de marches. Que pensez-vous de ces évènements-là ?

Moi je suis un homme de droit, je suis militaire, je m’en tiens à la décision du conseil constitutionnel, c’est-à-dire, la hiérarchie. Pour moi c’est l’instance qui doit statuer sur les candidatures. Ils en ont reçu 33, ils ont sélectionné 10 avec  mon candidat inclus dans les dix. Je m’en tiens à cela. Pour, nous l’heure des prostrations est passée, nous sommes en pré- campagne.

Le président  Félix Houphouët-Boigny  est le père de la Côte d’Ivoire, beaucoup de personnes ont adopté sa façon de faire. Le président  Henri Konan Bédié étant  venu au pouvoir, on  a vu des personnes qui l’on suivi. Le président Gbagbo en son temps aussi, des associations et de clubs de soutien se sont fait remarquer. Pensez-vous que ces personnes font de  la politique avec conviction ou la politique du ventre ?

Comme dirais  un humoriste de la place, il y a toujours des gens de conviction, aujourd’hui lorsque vous allez au Nord à Ouest il  y a des gens qui appartiennent à des partis politiques depuis des générations. Mon grand-père a été Pdci, mon père l’a été et moi je le suis aussi, mes enfants également. Il n’y a pas de débat ; même si la ligne idéologique change les gens sont le parti. Il en est de même pour le Rdr et des autres partis. Mais à coté de cela il y a ceux qui sont des personnes de conviction, déterminées à suivre une ligne politique. Mais celles qui sont déterminées  par rapport aux intérêts, j’allais dire qui font la politique du ventre et qui aiment sécher leurs habits – là où il y a le soleil. On ne peut pas les empêcher ; cela fait partie du monde politique et ces cas sont légion,  même dans les pays développés. On voit des gens qui sont nommés  autorité dans un parti et demain, ils sont ailleurs. Ou bien ils vont créer leur parti, cela existe. Mais c’est le pourcentage qui devient souvent inquiétant c’est-à-dire le nombre de personnes qui s’adonne à ce genre de pratique. Quand le nombre devient important, ça devient un jeu, une plaisanterie de mauvais goût,  sinon ça fait parti du monde et cela ne nous  émeut pas. Nous, nous sommes  des gens de conviction. Donc j’ai décidé de me mettre à la disposition du président à Alassane Ouattara et je le ferais jusqu’au bout.

Monsieur le maire, Bingerville fait bon vivre depuis quelques années. L’opinion toute entière reconnait en vous comme un  bâtisseur,  quel est votre secret ?

Je l’ai plusieurs fois entendu  parler d’être  un bâtisseur, alors que moi je me dis que je n’ai pas encore fais  ce qui doit être pour mes administrés. On constate que notre ville est en chantier. Je le disais tantôt  que c’est une bénédiction de Dieu. Nous sommes passé par toutes les étapes, nous avons été capitale de la Côte Nous sommes arrivés à la tête de cette commune au début des années 2000. Nous sommes entrain de faire renaitre cette ville. Aujourd’hui Bingerville donne envie. Notre ville ne laisse plus personnes indifférents, j’en veux pour preuve le nombre de projets immobiliers qui  affluent.  Notre objectif est d’apporter une belle touche à Bingerville. Et cela est visible.  En Afrique, être  à la tête d’une commune c’est un sacerdos, surtout d’une commune qui est à la fois mi urbaine, mi rurale, pas grande en ressource. Quand on  voit nos ressources et qu’on visite les autres mairies des pays européens on se dit que la plus belle femme ne peut donner que ce qu’elle a de plus chère.