Transport aérien/Nicolas Negoce, responsable de la communication du groupe ECAir  dévoile les ambitions de la compagnie.

 

Par Yann Dominique N’guessan/afriquematin.net/Source : grioo.com

Communicateur dans l’âme, car ayant occupé des fonctions à Bfmtv à Paris, à Vox Africa à Londres, à Tv5 ou encore CCTV en tant que correspondant en Afrique de l’Ouest, Nicolas Negoce occupe aujourd’hui le poste de responsable de la communication du groupe de transport aérien ECAir. Il dévoile ici les ambitions de cette compagnie aérienne qui veut voir grand.

 

Votrte groupe de transport aérien ECAir est une jeune compagnie aérienne. Pouvez-vous nous en parler brièvement ?

Equatorial Congo Airlines (ECA​ir​) a ​débuté ses activités​ il y a quatre ans dans le but d’accompagner la modernisation des infrastructures aéroportuaires qui ont été mises en place par ​SEM Denis Sassou-Nguesso, ​président ​de la République du Congo ​et ​son gouvernement. Vous avez huit aéroports ici au Congo dont le superbe aéroport ​international ​de Maya Maya. Il fallait ​donc créer une compagnie aérienne nationale pour faire de cet aéroport, un véritable point d’éclatement de traffic où les passagers arrivent pour repartir vers d’autres destinations. Notre flotte, c’est un million de passagers transportés en quatre ans​, sept avions ​dont un boeing 767, deux boeing 757 et 4 Boeing 737​​. Notre programme de fidélité Mbote lancé il y a deux ans compte 35000 membres et a pour ambassadeur Passi. Nous avons ​d​douze destinations dont trois au niveau international, et depuis le mois de juin, nous desservons les villes de Paris, Duba​ï​ et Beyrouth. Au niveau régional nous sommes à  Cotonou, Libreville, Douala, Dakar et Bamako. En local,  ​Pointe​-N​oire avec sept rotations par jour, ce qui est énorme. Et Ollombo, qui est une ville du centre du pays possédant un aéroport moderne et fonctionnel. Nous d​e​s​servons également en transport multi-mod​a​l, la ville de  Kinshasa par navette fluviale et Bruxelles en bus depuis Paris.

 Sachant le secteur du transport aérien très concurrentiel avec plusieurs de compagnies comme Bruxelles Airlines, Ethiopian, Kenya Airways, Air France qui sont très présentes sur le continent, comment se comporte votre compagnie au milieu de ce gotha ?

La compagnie a été créée pour donner un nouveau visage à l’aviation africaine, elle fonctionne aux normes internationales tout en gardant son identité panafricaine. Quand vous  empruntez un avion de notre compagnie pour effectuer un voyage ou votre déplacement,  vous avez de la rumba, des films afro, des plats africains, le pagne que vous retrouvez dans les tenues de nos équipages. C’est une compagnie ancrée dans le panafricanisme, fière de montrer cette identité, tout en gardant les normes internationales. Ce qui est intéressant chez  nous, en dehors du confort et de la sécurité, ce sont aussi les prix qui défient toute concurrence. Et dans le cadre des jeux africains, nous avons mis en place toute une série de promotion pour permettre aux supporters, athlètes et aux officiels de se déplacer vers le Congo Brazzaville en payant moins cher. Contrairement à d’autres compagnies aériennes qui comptent cinq, six, sept escales pour aller d’un point à un autre, toutes nos dessertes ont toujours une ou deux escales maximum. A titre d’exemple, pour la ligne Brazzaville- Dakar, inaugurée au mois de mars dernier, vous avez une escale à Bamako et vous arrivez à Dakar.

Quelle est la satisfaction que tirent les clients qui voyagent avec ECAir, selon vous? 

Nous avons des retours globalement satisfaisants et pour le prouver, il suffit de regarder les réseaux sociaux, où nous avons des milliers de fans qui n’hésitent pas à montrer leur satisfaction, leur fierté à voler congolais avec ECAir. Evidemment, il y a des gens qui sont critiques, qui ne sont pas trop fans, toujours indécis, qui se posent des questions…C’est aussi le rôle de la direction marketing et de la communication de promouvoir la compagnie auprès de ceux qui n’y croient pas. Lorsque la compagnie a été créée en 2011, beaucoup prédisaient qu’ECAir mourrait quelques mois après. Aujourd’hui, nous allons à Paris quatre fois par semaine, à Dubai quatre fois par semaine et à Beyrouth deux fois par semaine. Donc nous continuons d’avancer et dans cette stratégie d’expansion de la compagnie, nous allons ouvrir  les destinations d’Abidjan, de Bangui, de Yaoundé et de Ndjamena, avant la fin de l’année.  Vous convenez avec moi  que Yaoundé et Brazzaville ne sont pas desservies en vol direct et ECAir vient combler des manques. Avec ces dispositions antérieures, je pense que nous allons arriver à convaincre  les sceptiques que nous sommes la compagnie qu’il faut utiliser tout en gardant à l’idée que notre ambition est de devenir la compagnie leader en Afrique centrale.

Au vue de tout ce qui précède, quelle est l’actuelle  santé financière du groupe ECAir ?

Nous venons de célébrer notre millionième passager. Nous achetons des avions, nous ouvrons des destinations. Il est vrai que l’aviation est un secteur où il faut beaucoup investir, sinon que a se passe bien. Même les plus grandes compagnies souffrent. Atteindre l’équilibre financier prend un peu de temps, mais nous avons foi d’y arriver.