Burkina Faso : le président et le premier ministre retenus par des militaires

Un coup d’Etat militaire est-il est cours au Burkina Faso ? La situation est encore confuse au siège de la présidence à Ouagadougou. Des membres de la garde présidentielle ont interrompu mercredi 16 septembre le conseil des ministres, faisant « prisonniers » des ministres, le chef du gouvernement et le président de transition, Michel Kafando, selon des sources militaires citées par l’agence Reuters. « Pour le moment, ils n’ont rien exigé », dit-on. D’après Le Faso.net, « les auteurs qui ont fermé les portes de la présidence ont promis de laisser partir incessamment le personnel civil ».

Les hommes armés appartiennent au régiment de sécurité présidentielle (RSP), une unité d’élite dont la Commission de réconciliation nationale et des réformes (CRNR) a réclamé la dissolution dans son rapport sur la transition rendu public le 14 septembre. Le cas échéant, les 1 300 militaires de cette armée dans l’armée pourraient être répartis dans d’autres unités.
Rassemblements à Ouagadougou

Le président du Conseil national de transition, Chériff Sy, affirme dans une déclaration transmise à la presse, que « des tentatives de dialogues sont en cours entre la haute hiérarchie militaire et des éléments du RSP ». « La nation burkinabè est en danger », dit-il.

Le Monde