Par Iris Fabiola Yaëlle/afriquematin.net
Le président Ali Bongo entame son deuxième septennat dans un contexte délicat. Au-delà des questions économiques, l’autre grand défi pour le chef de l’Etat est donc politique. Il faudra aussi reconstruire son parti, le Parti démocratique du Gabon. D’importants ténors ont rejoint le camp de Jean Ping. Dans ces conditions, quelle sera la marge de manœuvre d’Ali Bongo pour diriger un pays profondément divisé ? Sera-t-il en mesure d’ouvrir son gouvernement, comme il le souhaite ? Parviendra-t-il à séduire quelques leaders de l’opposition ? Toute honte bue, Jean Ping n’a que ce malheureux courage de se proclamer toujours président élu. La politique de la France socialiste de François Hollande est une déception. Dommage et plusieurs fois dommage. Les Africains ont tourné la page. Le nombre de représentants présents à son investiture n’a aucune incidence sur la volonté des gabonais d’avoir un pur sang gabonais à la tête de leur pays. Ce sera encore les mêmes qui iront se prosterner aux pieds d’Ali Bongo pour demander l’aumône. Nicolas Sakozy ne clamait-il pas haut et fort que « si l’Afrique échappe à la France, ce sera la catastrophe ». Le président Ali Bongo ne semble pas être isolé sur la scène internationale et aucun observateur de la vie politique gabonaise ne s’est gêné pour le reconnaitre comme chef de l’Etat. Après le Cameroun, le Congo-Brazzaville, le Burundi, les socialistes français viennent d’essuyer d’un revers leur macabre plan pour déstabiliser le Gabon. Les Africains doivent maintenant mettre en garde la quiconque voudrait bien les déranger. Ali Bongo réussira son mandat. Tranquillement.
