Recomptage des voix au Gabon : 4 raisons fondamentales de libérer maintenant Laurent Gbagbo.

Par Christ Zorro Afriquematin.net

Le Gabon est actuellement à l’épreuve de la voie qu’avait suggérée en son temps L’ex-président ivoirien pour départager définitivement les camps opposés suite à la proclamation des résultats des élections présidentielles du 27 aout 2016. Si le recomptage des voix s’avère aujourd’hui inévitable dans la décrispation de l’atmosphère socio-politique Gabonaise, il est à regretter que l’un des précurseurs de ce qui s’avère en ce moment comme une panacée soit incarcéré à la Cour Pénale Internationale (C.P.I).

Voici quelques raisons essentielles et suffisantes qui pourraient écourter le séjour carcéral du président Laurent Gbagbo :

Le recomptage des voix aurait pu éviter la tragédie post-électorale de décembre 2010.

3000morts selon les estimations officielles, deux fois plus aux dires de plusieurs observateurs et témoins de la crise post-électorale née de l’élection présidentielle d’octobre 2010. La seule certitude est la tragédie survenue en Côte d’Ivoire et dont les séquelles continuent de fragiliser le tissu socio-économique. Jusqu’à quand, comme les malheureux compagnons d’Ulisse, certains leaders politiques africains se laisseront-ils  séduire par les voix des  sirènes que sont la communauté dite « Internationale », quitte à rester sourd à la douleur de leurs concitoyens?

C’est la voie de la sagesse selon Manuel Valls, le Premier ministre Français.

« La sagesse commanderait de faire un nouveau décompte des résultats » a déclaré le chef du gouvernement français le 06 septembre dernier au micro de R.T.L. Comment expliquer la transe qui s’est emparée de toutes ces parties qui ne jurent que par le recomptage des voix? Une frénésie, qui pue le parti pris à mille lieux pour un nouveau décompte des résultats, s’est emparée des vautours qui tournent autour des restes de l’héritage de Bongo père. Qui aurait cru qu’un officiel français parlerait un jour ce langage ? Heureusement que le ridicule ne tue pas.

La transparence et la vérité, gage du vrai démocrate

« Celui-là est pur à qui sa conscience ne reproche rien », dixit Ménandre, célèbre poète grecque du 4eme siècle avant Jésus-Christ. La quintessence de cette citation semble avoir toujours été le leitmotiv de l’ex-président Ivoirien. Jusqu’à sa chute le 11 avril 2011, il n’a cessé de rechercher la vérité quant au résultat du scrutin présidentiel d’octobre 2010, engageant la communauté internationale à vérifier la transparence des résultats des urnes. Les errements des témoins à charge du procureur de la C.P.I qui, au fur et à mesure qu’avance le procès de l’ex-chef d’Etat et les révélations qui s’y font,déchargent le président Laurent Gbagbo de tous les qualificatifs salissants qui lui étaient affublés durant tout le long de son mandat.Y a-t-il plus aveugle que celui qui refuse de voir ?

Les véritables auteurs de la tragédie ivoirienne sont maintenant connus.

« La France », « la C.E.D.E.A.O », « l’Union Africaine », « tout le monde », voilà en substancequelques propos audibles des délires du sieur Ping, le nouvel apôtre du re-decompte des résultats, lorsqu’il était encore perché au sommet de l’Union Africaine. Et de poursuivre à propos de la crise ivoirienne: « ce que nous avons fait, c’est de trouver une porte de sortie à tout le monde, et qu’est-ce qu’il y a d’erroné dans ça, qu’est-ce que vous reprochez à la commission de l’U.A ? ». Voilà qui pourrait aider la C.P.I dans sa recherche de justice dans son procès contre Laurent Gbagbo et Blé goudé.