19 septembre 2002-19 septembre 2016 : Que sont devenus les principaux activistes de la rébellion armée en Côte d’ivoire ?
Par Chris Zorro Afriquematin.net.
14 ans après le début de la crise fratricide qui a endeuillé la cote d’ivoire, les chefs de la rébellion armée en Côte d’ivoire ont connu des fortunes diverses. Votre canard préféré vous invite à découvrir ce qu’il est advenu des « guérilleros ».
Ibrahim Coulibaly dit ‘’I.B’’ : Ancien sergent des F.A.N.C.I (Forces Armées Nationales de Côte d’Ivoire) et l’un des principaux artisans de la chute du régime du président Bédié, il est de ceux qui ont revendiqué la paternité de la rébellion armée. En disgrâce auprès des siens après qu’il ait été évincé de la têtedu mouvement par Guillaume Soro, il refait surface lors de la crise post-électorale en 2011 à la tête du « commando invisible ». Après avoir vainement tenté d’écarter les principaux protagonistes de de la crise électorale, il s’autoproclame Président de la république et se fait assassiné dans son fief d’Abobo.
Guillaume Soro : Ex-dirigeant de la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire(F.E.S.C.I), il crée en 1999 le forum international des étudiants francophones et se rallie au R.D.R dans la même année. En 2002, on le voit à la tête du M.P.C.I.(Mouvement Patriotique de Côte d’Ivoire). A partir de ce moment, il ne cessera de monter en grade depuis le poste de ministre de la communication en passant successivement par le ministère de la reconstruction et de la réinsertion puis à la primature. Il est l’actuel président du parlement ivoirien.
Roger Banchi : Dandy et célèbre, il a présidé un groupe d’hommes d’affaires proche de l’actuel chef d’Etat ivoirien vers la fin des années 90. En 2003, il s’affiche comme membre influent du M.P.I.G.O,(Mouvement Patriotique du Grand Ouest), un nouveau mouvement armé rebel au pouvoir d’Abidjan, mouvement qu’il représente au gouvernement de 2003 en tant que ministre des P.M.E. Il se prend progressivement d’admiration pour son ennemi, le président Gbagbo et rompt avec ses compagnons de lutte. Il vit, depuis, retiré de la vie politique.
N’dri N’guessan dit Felix Doh : Ex-sergent des F.A.N.C.I, il prend la tête de l’aile militaire du M.P.I.G.O. Mais il sera très vite assassiné en avril 2003 dans un guet-apens attribué aux hommes de Sam Bokhari.
Tuo Fosié : Qui ne se rappelle de ce barbu qui, dès les premières heures de la rébellion armée, faisait la une des chaines de télévision étrangères ? Adjudant des F.A.N.C.I, il fut le premier porte-parole du M.P.C.I. Propulsé ministre de la jeunesse et des services civiques après les accords de Linas-Marcoussis, il fut promu commandant des F.R.C.I. Il est ce jour préfet de région de Bouna.
Gaspard Dely : Commandant du Mouvement pour la Justice et la Paix(M.J.P), cet officier originaire de l’ouest montagneux de la Cote d’Ivoire fut le premier responsable de ce mouvement armée qui s’est plus tard révélé comme un démembrement du M.P.C.I. Il s’est, depuis la fusion de tous les mouvements rebelles, retiré de la politique au profit de sa carrière militaire.