Un journaliste ivoirien écrit au président Ali Bongo: « Merci d’avoir préservé la quiétude de votre peuple »

Monsieur le président,

A malin, malin et demi dit le célèbre dicton. C’est cela l’Afrique, notre Afrique. Mais avant tout, permettez-moi de vous dire bravo pour votre réélection à la tête de l’Etat frère du Gabon, votre pays. Une réélection, pour la première fois, connue sous un score normal loin des exemples tchadiens ou congolais.

Monsieur le Président,

Vous venez de vivre un feuilleton électoral énigmatique comme la Côte d’Ivoire l’a vécue sous la bienveillance de ce monsieur à l’apparence lointaine et d’ailleurs, M. Jean-Ping, l’ancien président de la commission de l’Union Africaine. Ce monsieur, dont les attitudes et les actes montrent bien son implication dans la grave crise vécue par la Côte d’Ivoire en 2011, est un talentueux metteur en scène valable pour Hollywood que pour l’Afrique.

Il s’est autoproclamé président avant même que les bureaux de vote ne ferment et a commencé à recevoir des félicitations de la France et de bien d’autres pays avant même que l’institution légalement admise pour donner les résultats ne le fasse. A quelles fins? Pour l’indigne fils lointain, il fallait certainement être le premier à se déclarer vainqueur pour l’être effectivement.

Il a trop vite vendu la peau du loup et voilà que le loup reste toujours vivant. Il a mis en place une machine électorale faite de comploteurs diplomatiques, de figures politiques, de cybercriminels et de véritables criminels tapis dans l’ombre pour détruire le Gabon au cas où sa mise en scène perdrait tout espoir. C’est pourquoi, Monsieur le Président, je vous salue d’avoir refusé de mêler ces dangereuses grimaces de l’amateur au gouvernement ivoirien qui nullement n’a aucun intérêt à vous déstabiliser, vous le fils de celui dont le nom se confond à celui du père de la nation ivoirienne.

Les personnes identifiées par vos services ayant été limogées pour certains et pour d’autres depuis longtemps recherchées, expression de la bonne foi des autorités de Côte d’Ivoire. Elles y sont impliquées à titre personnel et dans un cadre strictement privé, mais leurs actes ont failli malheureusement mettre à mal l’excellente relation entre les peuples gabonais et ivoirien.

Monsieur le Président, nous avons été très préoccupés par la situation que l’ancien fonctionnaire de l’UA a tenté de créer, fort heureusement il n’avait pas avec lui la caution divine car tout pouvoir émane toujours de Dieu. C’est pourquoi, je vous adresse toutes mes félicitations pour avoir réussi, de la plus belle façon, à endiguer le complot et préserver la quiétude de votre peuple. Jean Ping va devoir vous supporter encore pendant 7 ans.

Par Léon SAKI – Journaliste ivoirien