Séminaire bilan 2024/la Direction Générale des impôts affiche un bilan solide malgré des défis persistants

Lors du séminaire bilan du premier trimestre 2024 et perspectives pour le deuxième trimestre 2024,tenu le 19 avril dernier, sous le thème « Quelle stratégie à mettre en œuvre pour un rendement optimal de l’impôt », le directeur général des Impôts, Ouattara Sié Abou, a annoncé que la Direction générale des Impôts (DGI) a atteint 98% de ses objectifs de recette au premier trimestre 2024, avec un total de 913,1 milliards de F CFA sur un objectif de 931,2 milliards FCFA.
Bien que les objectifs de recette n’aient pas été entièrement atteints, les recettes recouvrées ont connu une hausse notable de 102 milliards FCFA, soit une croissance de 12,6% par rapport au premier trimestre 2023.
Ces résultats encourageants sont attribués principalement à la dynamique de l’activité économique ainsi qu’à la poursuite de la digitalisation et à un renforcement de l’encadrement de proximité, selon M. Ouattara. Néanmoins, il a signalé une « petite contre-performance » due à divers facteurs tels que l’impact de la réforme des impôts sur les traitements et salaires (ITS), la baisse des droits d’enregistrement du café-cacao, le retard dans l’application de certaines dispositions de l’annexe fiscale 2024 et des problèmes liés à l’instabilité du réseau informatique.
La DGI s’engage à améliorer ces résultats au prochain trimestre en mettant l’accent sur l’optimisation du rendement de l’impôt foncier, l’élargissement de la base de contribuables et une application plus rigoureuse de la juste valeur imposable avec les taux appropriés.
Selon le représentant du ministre des Finances et du Budget, le directeur de cabinet adjoint, Vassogbo Bamba, pour augmenter les performances de la Côte d’Ivoire en matière de mobilisation des recettes fiscales, jugées insuffisantes, il est impératif de relever le taux de pression fiscale, actuellement à 13% du PIB en 2023, conformément au pacte de convergence de l’UEMOA fixant un niveau plancher de 20%.
M. Bamba a souligné : « Nous avons pour objectif, tel que stipulé dans le programme économique et financier convenu avec le Fonds monétaire international (FMI) pour la période 2023-2026, d’augmenter le taux de pression fiscale de 0,5 point de pourcentage du PIB chaque année entre 2024 et 2026. » Il a précisé que le taux de pression est projeté à 14,4% du PIB en 2024 et à 15,4% en 2026.
Les objectifs de recettes de la DGI pour le deuxième trimestre 2024 sont fixés à 1 314,7 milliards de F CFA, en augmentation de 17,8% par rapport aux recouvrements de la même période en 2023.

LIRE AUSSI :   Tafiré, Badikaha et Niédiékaha/Les populations reçoivent des vivres et des non-vivres