Yopougon Kouté/La communauté villageoise dénonce un harcèlement qui risque de déboucher sur une crise

Par Keren Bossouma/afriquematin.net, info Mobio S.

 Le samedi 15 avril 2023 dernier s’est tenue, la cérémonie du lancement des activités des membres de la coopérative du village de Yopougon Kouté dirigé depuis janvier 2021 par le Chef Apipi Apiti Clément en présence de la première Dame Dominique Ouattara.

Après l’échec de leur tentative de mettre le village sous administration séquestre et toutes les tentatives de déstabilisation du pouvoir des Tchagba, il se trouve des gens à qui l’harmonie et l’entente entre les populations ne font pas du tout du bien. Du fait qu’ils ont décidé d’engager un harcèlement judiciaire contre les dirigeants du village à travers des convocations à n’en point finir à la brigade de recherches. Toute chose qui nécessite d’être sue et dénoncée, le mode opératoire utilisé par ces individus est ici unique et identique qui est le « Soit transmis du parquet de Yopougon ».

Et dans leur funeste projet de vouloir déstabiliser la quiétude des habitants de ce village il a été observé qu’au mois de novembre 2022, le chef Apiti Clément, pourtant reconnu par l’administration, avait été convoqué et interrogé à la Brigade de recherches. Au cours de cette rencontre, il lui est demandé avec quel document administratif exerce-t-il sous le titre de Chef du village de Yopougon Kouté. Alors qu’il est sans ignorer que la Loi n° 2014-428 du 14 juillet 2014 portant statut des rois et chefs traditionnels de Côte d’Ivoire, en son article 3, est très claire sur la question : « Les rois, les chefs de province, les chefs de canton, les chefs de tribu et les chefs de village sont désignés suivant les us et coutumes dont ils relèvent … ».

A partir de ce constat, il est absurde d’exiger d’un chef traditionnel un acte administratif de nomination. Il est important de souligner que l’arrêté préfectoral vient juste entériner la décision de la communauté villageoise. Ne pas le posséder n’empêche pas un village de fonctionner.

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Après le chef Apipi, c’est au tour du Porte-parole du village, Agbassi Timothée de connaitre les tracasseries judiciaires. Les 29 décembre 2022 et 12 janvier 2023, il est convoqué devant la brigade de recherches en sa qualité de président du comité de gestion de la génération Tchagba.

Les dernières convocations en date, sont issues des plaintes émises par les sieurs Mobio Yapi David et Yapi Djoman Martin contre six (06) natifs du village pour répondre de la gestion des fonds du village, – et des fonds de la génération Tchagba. Et pourtant, le plaignant Mobio Yapi David, de la génération Dougbô, lui-même fait partie de l’équipe de l’ancien chef du village destitué par le Ministre Sidiki Diakité pour détournement de plus d’une centaine de millions de Fcfa appartenant au village.

 Quant à Yapi Djoman Martin né en 1960 et qui se dit Tchagba alors que la reforme fait de lui un Dougbo, il dit attaquer ses frères en justice pour répondre de la gestion des fonds de la génération Tchagba. La communauté villageoise, réagissant à ce propos, estime que les deux individus n’ont pas qualité morale pour agir et ester en justice. C’est pourquoi, elle invite les autorités militaires et judiciaires à s’approprier et s’imprégner de la réalité de la crise pour éclairer leur religion. Un livre édité pour comprendre toute cette crise  »artificielle » est, pour ce faire, disponible au siège de la chefferie.