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Economie/Le Directeur général de l’OCPV plaide pour une diversification des cultures vivrières

Par Yann Dominique N’guessan/afriquematin.net, avec abidjaneconomie.net

La Maison de la Presse au Plateau a accueilli ce jeudi 15 Mai 2925, la première édition des Grands Rendez-vous d’Abidjan Economies, une initiative portée par le site abidjaneconomie.net en partenariat avec l’Union des Journalistes Résidents de Cocody (UJRC).

Ce rendez-vous économique a ouvert ses portes avec un thème crucial : « Sécurité alimentaire : Quelle contribution de l’OCPV ? », est le thème initial débattu par le directeur général de lOcpv ,Bernard Adou Gnényé,  accompagné du sous-thème « E-grenier, un outil pour la lutte contre la cherté de la vie ».

Le conférencier principal, a d’emblée rappelé dans son propos introductif, les fondements du concept de sécurité alimentaire, qui suppose que « tous les êtres humains aient, à tout moment, un accès physique, économique et social à une alimentation suffisante, saine et nutritive, leur permettant de satisfaire leurs besoins alimentaires et préférences pour mener une vie saine et active. »

Pour faire face aux crises alimentaires, l’OCPV préconise la mise en place de stocks de sécurité dans des magasins de stockage à travers le pays, plaide Bernard Adou Gnényé.

Selon Bernard Adou Gnényé quatre piliers structurent ce concept: la disponibilité des aliments, l’accès économique et géographique, la bonne utilisation nutritionnelle et la stabilité dans le temps. Ces dimensions, orientent les politiques publiques agricoles et commerciales en Côte d’Ivoire.

Son intervention a également permis de mettre en lumière les mécanismes déployés par l’OCPV pour garantir l’approvisionnement régulier des marchés en produits vivriers. Il a insisté sur le rôle stratégique des marchés de proximité, lieux de regroupement des productions rurales, qui facilitent la collecte, le stockage et la distribution des denrées agricoles. « L’OCPV veille à ce que les produits excédentaires dans certaines zones soient redirigés vers les zones déficitaires, pour assurer une distribution équitable sur ensemble du territoire national », a-t-il souligné.

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Outre ce rôle logistique, l’OCPV assure une veille sur l’évolution des prix et la disponibilité des produits vivriers, permettant aux autorités de mieux anticiper les tensions de marché.

L’un des points forts de la conférence a été la présentation de la plateforme e-grenier, une solution digitale développée par l’OCPV pour lutter contre la cherté de la vie et les pratiques spéculatives. « L’objectif du E-grenier est de garantir la transparence sur la disponibilité des denrées et d’éviter les pénuries artificielles créées par certains commerçants », a-t-il  expliqué, ajoutant que grâce à cette plateforme, les producteurs peuvent consulter les prix du marché, vendre directement leurs produits, et recevoir des paiements sécurisés. Après des phases pilotes réussies à Bouaké et San Pedro, le déploiement national du E-grenier est attendu d’ici la fin du troisième trimestre 2025.

L’État ivoirien, à travers plusieurs ministères, multiplie les actions pour renforcer la sécurité alimentaire. Le ministère de l’Agriculture met en œuvre des programmes structurants tels que le Programme national d’investissement agricole (PNIA), ou encore le Programme d’appui au secteur rizicole, cofinancé par l’Union européenne. De 2011 à 2024, la production vivrière est ainsi passée de onze(11) millions à vingt-quatre (24) millions de tonnes.

Du côté du ministère des Ressources animales et halieutiques, des politiques ciblées ont permis d’augmenter significativement la production en élevage, pêche et aviculture. À titre d’exemple, la production de volailles est passée de 57 millions de têtes en 2015 à plus de 129 millions en 2024.

Le ministère du Commerce, quant à lui, agit sur la chaîne de distribution à travers la réhabilitation de marchés de gros comme celui de Bouaké et la construction de 155 marchés de proximité pour rapprocher les produits des consommateurs.

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Pour faire face aux crises alimentaires, l’OCPV préconise la mise en place de stocks de sécurité dans des magasins de stockage à travers le pays. Une mesure essentielle pour amortir les chocs liés aux fluctuations de la production ou aux perturbations d’approvisionnement.

Le Directeur général  a enfin plaidé pour une diversification des cultures vivrières. « Chaque fois qu’un produit est demandé et indisponible, nous encourageons les producteurs à se tourner vers sa culture », a-t-il affirmé.