FEMUA 17 à Daloa : une clôture éblouissante pour un festival d’exception
Franck Elisé Bouabré, correspondant Afriquematin.net
La ville de Daloa, cité des antilopes, capitale de la région du Haut-Sassandra et véritable carrefour du Centre-Ouest ivoirien, a récemment été le théâtre d’un événement d’envergure internationale : la 17ᵉ édition du Festival des Musiques Urbaines d’Anoumabo (FEMUA). Ce rendez-vous désormais incontournable a, une fois de plus, démontré sa capacité à transcender les frontières artistiques, sociales et générationnelles, rassemblant des milliers de festivaliers venus célébrer la diversité et l’unité à travers la musique.
Le point culminant de cette édition a été, sans conteste, le concert de clôture, une soirée mémorable qui a fait vibrer Daloa au rythme d’une programmation aussi riche que variée. Dès les premières notes, l’ambiance était électrisante. Lato Chrespino, étoile montante du zouglou ivoirien, a ouvert les festivités avec une énergie débordante, entraînant la foule dans une danse effervescente au son de ses rythmes urbains et festifs.
La scène a ensuite été investie par Josey, icône de la musique africaine, dont la voix puissante et les titres emblématiques ont littéralement captivé un public conquis d’avance. Chaque morceau résonnait comme un hymne à l’amour, à la paix et à l’espoir — des valeurs chères au FEMUA.
La prestation d’Adeba Konan a, pour sa part, mis en lumière la richesse du patrimoine musical local, soulignant l’importance de préserver et de transmettre les traditions au cœur de la modernité. Puis, l’arrivée très attendue de Kaaris, figure emblématique du rap français d’origine ivoirienne, a déclenché une véritable ovation. Son show explosif, alliant textes percutants et énergie brute, a incarné un pont musical et culturel entre les générations et les continents.
Enfin, Himra a eu la lourde tâche de clore cette série de performances, réussissant avec brio à maintenir l’effervescence jusqu’aux derniers instants du festival.
Au-delà de la musique, FEMUA 17 s’est distingué par son engagement en faveur du vivre-ensemble et de l’unité nationale. Lors de son allocution, A’Salfo, commissaire général du festival et membre emblématique du groupe Magic System, a exprimé sa gratitude :
« Je tiens à adresser mes sincères remerciements à toutes les personnalités qui ont honoré de leur présence cette belle célébration de la culture, de la jeunesse et du vivre-ensemble. Leur présence a donné un éclat particulier à ce festival délocalisé dans la belle cité des antilopes. »
Un hommage appuyé a également été rendu aux nombreuses personnalités politiques et culturelles présentes, notamment le ministre Mamadou Touré, qui a salué la mobilisation exceptionnelle autour de l’événement, ainsi que le président du COJEP, Charles Blé Goudé, et d’autres figures influentes. Leur présence a illustré la reconnaissance institutionnelle et sociétale du rôle que joue le FEMUA dans la promotion de la culture ivoirienne.
L’organisation sans faille du festival a été unanimement saluée, transformant Daloa en une véritable vitrine de l’hospitalité ivoirienne. Les habitants, réputés pour leur chaleur et leur générosité, ont accueilli artistes et festivaliers dans une ambiance conviviale, renforçant ainsi le sentiment de partage et d’appartenance.
Grâce à une programmation de qualité, à la mobilisation exemplaire des équipes et des partenaires, la ville de Daloa s’est imposée sur la scène nationale et internationale. Le FEMUA a non seulement permis de mettre en lumière les talents locaux, mais il a également attiré l’attention des médias et des professionnels venus de divers horizons.
Au terme de cette 17ᵉ édition, le constat est unanime : le pari est pleinement réussi. Le FEMUA a offert une plateforme d’expression aux artistes tout en renforçant la cohésion sociale et en mettant en avant le potentiel culturel de Daloa et de la Côte d’Ivoire.
« Je repars très heureux et satisfait du succès de cette 17ᵉ édition. Le FEMUA a pleinement rempli sa mission de promotion de la culture, du vivre-ensemble et du rayonnement de Daloa. »
Le rideau est tombé, mais l’éclat du festival demeure, laissant à Daloa et à toute la Côte d’Ivoire le souvenir d’un moment exceptionnel, riche en émotions et porteur d’espoir. Il ne fait aucun doute que la prochaine édition écrira, elle aussi, une nouvelle page mémorable dans l’histoire du FEMUA.
Daloa, le temps d’un festival, s’est affirmée comme le cœur battant de la culture ivoirienne, scellant la promesse d’un avenir où musique et unité continueront d’être célébrées avec faste et ferveur.