Yopougon/ Après le lancement de la caravane du Dr Doukouré Moustapha, les populations formelles : « Doukouré passera ».
Par Patrice Gnadja-Afriquematin.net
Dr Doukouré Moustapha, candidat indépendant déclaré à la candidature pour briguer la magistrature suprême de la commune de Yopougon, a lancé le lundi 1er octobre sa campagne à travers une caravane qui a sillonné la commune de Yopougon.
Mardi matin, il est 10 h 13 minutes. Nous voici au marché Gouro. Un marché du vivrier que l’on pourrait nommer le « grenier » de Yopougon. Les camions transportant du vivrier depuis l’intérieur du pays viennent déverser leur chargement en cet endroit. Des klaxons mêlés aux vrombissements de véhicules. La route qui mène vers le Centre Hospitalier est un véritable calvaire pour les usagers, tant les embouteillages sont courants.
Nous nous engouffrons, pour nous diriger vers les vendeuses de banane. Et là, c’est une conversation. Dame Lou Collette, dans un français approximatif voudrait s’informer auprès de sa collègue. « Mais hier là, y avait quoi et puis on voyait beaucoup de camions qui se suivaient » ? Une question à laquelle répond sa collègue : « Ahi tu n’es pas au courant ? On dit c’était Doukouré Moustapha qui est candidat c’est sa campagne ».
Et c’est une autre dame qui se souvient de l’ère Doukouré qui révèle : «Le maire là, a beaucoup fait pour les femmes à Yopougon. Je me rappelle ses réalisations ». Au moment où elle s’apprête à énumérer les réalisations, elle est interpellée par une cliente. Que cela ne tienne. Nous rebroussons chemin et mettons le cap au marché de Sicogi.
Là, c’est nous qui engageons les hostilités avec une dame vendeuse de graines. Bonjour madame ? Bonjour monsieur : « Voici bonne graine c’est africain ». Nous nous approchons d’elle. A la question de savoir, d’où elle est venue avec sa marchandise, elle répond : « Je suis à Yaossehi ». Cette dame nous révèle qu’elle a fait des efforts parce qu’une école d’alphabétisation a été ouverte au moment où Doukouré était maire.
« On partait à l’école hein ; j’ai appris à lire et à compter. Aujourd’hui J’arrive à savoir ce que je dépense et ce que je gagne », nous confie-t-elle. Un discours qui nous amène à acheter de la graine. Cette sympathie créée, nous permet d’en savoir davantage. « Doukouré en son temps, les femmes bénéficiaient de beaucoup de choses. Médicaments, prise en charge pendant les rentrées scolaires ; il y avait construction d’écoles et certains sous quartiers ont bénéficié d’électrification avec Doukouré ». Et pour les élections du 13 octobre, elle lâche « Doukouré va passer ». Lorsque nous insistons pourquoi elle était si sûre, elle nous révèle : « Mais en 2013, il avait gagné », précise-t-elle.
Nous prenons congé, direction, wassakara où, nous voulions terminer, notre enquête. Dans le taxi que nous empêtrons, un instituteur à la retraite nous confirme qu’entant qu’enseignant à l’Epp Sogephia 3, il a assisté à la construction de deux salles de classe et de la clôture de l’établissement. Une chose qui lui fait dire que Dr Doukouré est un véritable bâtisseur.
« Je ne suis pas seul à le dire. J’ai des collègues qui lui reconnaissent cette qualité». Revenant sur les élections du 13 octobre, il conclut : « Hier, j’ai constaté qu’il a fait une caravane. En tout cas, il y avait assez de véhicules et du monde. Je sais qu’il va gagner ». Sacré Doukouré.
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