Par Yann Dominique N’guessan, envoyé spécial afriquematin.net
« Je suis venu vous lancer un message de réconciliation et de paix nationale. Nous devons faire en sorte que ce qui s’est produit de malheureux d’il y a dix ans ne se répète plus. Il faut tourner la page pour construire l’avenir pour une Côte d’Ivoire forte. Une Côte d’Ivoire qui a besoin de toutes ses filles ». Rencontrant les cadres, chefs coutumiers et religieux, sous le préau dressé pour la circonstance dans la cour de la préfecture ce dimanche, le président Alassane Ouattara n’a pas manqué de faire certains éclairages sur les différentes doléances qui lui ont faites par les différents porte-paroles. Boniface Britto a, au nom des cadres, réitéré « notre disponibilité à vous suivre dans votre quête du dialogue. J’en appelle à votre attention de l’absence de cadres de la région dans la haute hiérarchie administrative », lui a-t-il fait remarquer. Quant à Yagba Dogbo, Chef de canton du département d’Issia, il a félicité le Chef de l’Etat pour ses actions qui démontrent « un signe annonciateur d’un changement digne, à en croire les actes déjà posés en si peu de temps et qui parlent d’elles-mêmes. Aussi pour les élections, les chefs coutumiers et chefs traditionnels demandent à tous les acteurs de la vie politique que la voix du dialogue triomphe et qu’elle soit la seule alternative pour un lendemain meilleur, profitable à tous les fils et filles de ce beau pays. Nous demandons surtout à cette classe politique un comportement honorable pendant la campagne électorale », dira-t-il. Au nom de la plate-forme des guides et chefs religieux, le Pasteur Kahia Rodrigue a indiqué au chef de l’Etat que pour les élections apaisées « nous travaillons dans le cadre de la pérennisation de la paix, de l’unité afin que celles-ci soient un jeu démocratique qui transcende », a-t-il conseillé. En réponse à toutes ces déclarations et préoccupations, le président Alassane Ouattara a dit prendre bonne note. « La Côte d’Ivoire a besoin de paix, surtout pour les générations futures. Je crois en la démocratie et je ne compte pas tolérer le désordre. Nous devons tous suivre la procédure démocratique. Je suis d’accord pour que les cadres soient nommés dans les grandes instances, mais aussi que le département de Daloa soit très représentatif dans les urnes aux prochaines élections », a-t-il sollicité. Concernant les exilés, le Chef de l’Etat a insisté qu’il ne « souhaite pas qu’aucun Ivoirien parte en prison ni en exil. Malheureusement nous sommes contraints au strict respect des lois de la justice », a-t-il conclu.
