Tchad: le gouvernement riposte après l’attaque de Kouri Bougri

Au Tchad, la localité de Kouri Bougri, dans la région de Tibesti, frontalière avec la Libye, a été attaquée le 11 août par un des groupes rebelles tchadiens basés en Libye. Les autorités de Ndjamena ont réagi vendredi 17 août. L’aviation tchadienne a alors bombardé la zone située dans l’extrême nord du pays. Auparavant, le gouvernement avait ordonné aux populations, parmi lesquelles se trouvaient des orpailleurs, de quitter les lieux. Selon une source locale, les raids de l’armée ont blessé des civils.

Le gouvernement a prévenu dès le lendemain de l’attaque contre la localité de Kouri Bougri, par les rebelles du Conseil de commandement militaire pour le salut de la République : les populations civiles qui se trouvaient encore à Kouri Bougri ont eu 24 heures pour quitter les lieux.

Cette bourgade de la frontière nord du Tchad est occupée essentiellement par des orpailleurs que l’Etat tchadien ne contrôle pas vraiment. Jeudi et vendredi, l’armée de l’air tchadienne a largué des bombes dans le secteur et selon des sources sécuritaires, il n’y a pas eu de dégâts.

Les orpailleurs qui se trouvaient là ont été mis en débandade, assure le ministre de la Sécurité Ahmat Mahamat Bachir. Des sources locales assurent cependant que des bergers et leurs animaux qui s’abreuvaient autour d’un puits ont été blessés par les éclats des obus de ce qui apparait comme une réponse de l’armée tchadienne à l’attaque du 11 août 2018.

Le 11 août dernier, l’un des groupes tchadiens, basé en Libye, a effectué un raid sur deux mines d’or de Kouri Bougri, qui a fait au moins trois morts dans les forces de sécurité tchadiennes. Les bilans sont différents, suivant le gouvernement ou les rebelles.

LIRE AUSSI :   Préavis de grève à la DGI/Les agents ne semblent pas prêts à suivre le mouvement.

RFI