Secteur du Tourisme/ Le ministère entend passer à la phase de répression
Par Haidmond Kaunan-correspondant/friquematin.net
« Nous constatons avec assez de tristesse que beaucoup d’Ivoiriens ouvrent des établissements sans chercher à se mettre à jour. Si certains feignent d’ignorer d’autres par contre, c’est la négligence. Tout individu possédant une carte d’identité ou un extrait de naissance qui exploite sans avoir une autorisation s’expose à des sanctions prévues par le code de tourisme. Nous pensons avoir assez sensibilisé. Cinq ans passés, nous allons passer bientôt à la phase de répression ». C’est Kourouma Amara, directeur du guichet unique du ministère du tourisme qui s’exprimait ainsi. C’était le lundi 22 août, au cours d’un entretien, à son bureau d’Abidjan-Plateau. Lequel responsable national du guichet unique précise que la répression devrait avoir lieu maintenant n’eût été le ministre qui vient d’accorder une dernière chance aux opérateurs, pour permettre à ses collaborateurs de reprendre la sensibilisation. « Les maquis et les night-club sont des mauvais exemples. Nous n’avons pas facilement accès à eux. La brigade mondaine nous donne un coup de main mais ils résistent et ils sont nombreux qui fonctionnent les nuits dans la clandestinité. 40% des restaurants et 80 à 90 % de maquis et night-club ne sont pas agréés », déplore-t-il cette situation qui perdure. Précisant également que les agences de voyage et les hôtels se comportent mieux. Kourouma Amara, estime aussi que le message de sensibilisation passe convenablement. Et que c’est faire preuve de mauvaise foi que de prétendre ignorer qu’on doit s’identifier et se mettre à jour. A preuve « en 2007 ce sont seulement 7% des établissements de la commune de Cocody qui avaient sollicité une demande d’ouverture. Pour atteindre 67% après 2008, avec la sensibilisation », informe-t-il L’inspection des services de tourisme avait également conduit une mission de sensibilisation. Mission au cours de laquelle certains grands établissements avaient été interpelés afin de se mettre à jour. Selon lui, de 2012 à 2015, ce sont 447 hôtels, 347 agences de voyages et 24 restaurants qui ont demandé et ont été agréés avec une intention d’investissement de 141 milliards 911 millions de francs CFA. A cet effet, il lance l’appel afin que « tous les opérateurs du secteur du tourisme sont invités à se mettre en conformité avec les règlements de l’Etat. Ce ne sont pas les textes de notre ministère comme vous avez tendance à le dire. Mais le ministère est là pour vous orienter. Nous savons qu’il est malsain de fermer un établissement qui fonctionne ». Il invite tous les opérateurs à soutenir le développement et le tourisme ivoirien à l’image de la Tunisie, du Kenya et du Maroc.