Rupture idéologique avec l’occident: pour Calixthe Beyala, deux guerres seulement ont réussi là où plusieurs décennies de lutte ont échoué
« Libye, Côte d’Ivoire : deux affaires qui ont pourri les relations de confiance entre les africains et les Occidentaux.
Avant l’affaire Libyenne, les africains adoraient l’Occident ; avant l’affaire Ivoirienne, les Africains avaient confiance en ce que racontait l’Occident…
Depuis ces deux histoires qui se sont soldées par la mort du guide Libyen et le transfert de Laurent Gbagbo à la Haye, le torchon brûle entre les peuples d’Europe et les Africains.
C’est à un tel point qu’il suffit qu’un Africain soit soutenu par l’Occident pour que les Africains le rejettent en masse. Il suffit que l’Occident dise que c’est X qui a gagné les élections pour que les Africains répondent : faux !
Finalement, le travail d’éveil de conscience entreprit par les Marcus Garvey, les Krumah et les Sankara depuis plus de cent ans, ne trouvaient pas écho chez les Africains… Et l’Occident en deux guerres espacées de quelques semaines a réussi là où les leaders africains ainsi que les intellectuels avaient échoué : éveiller les consciences africaines.
Décidément, les chemins de Dieu sont réellement impénétrables ! » Par Calixthe Beyala