RDR: Le Ministre Hamed Bakayoko demande aux pré-congressistes la mise à l’écart des cadres qui n’aident pas les militants

Président du pré-Congrès du Rassemblement des républicains (Rdr) à Abobo, Hamed Bakayoko, le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, a demandé vendredi 28 avril 2017 que les textes de son parti autorisent la mise à l’écart des cadres qui n’aident pas les militants.
Au siège du Rdr d’Abobo où il était attendu pour son discours d’ouverture du pré-Congrès de cette commune érigée pour l’occasion en région, Hamed Bakayoko a exhorté les militants de son parti à sanctionner leurs cadres qui n’auront pas fait preuve de solidarité envers eux.

« Je vous assure que nous avons beaucoup travaillé. C’est vrai qu’il manque beaucoup de choses. Sur le plan humain, il nous faut beaucoup de proximité. Quand un militant souffre, nous devons être à côté de lui. Nous devons être solidaires. Nous avons manqué souvent de solidarité. Mais le président (Ouattara, Ndlr) a sonné la fin de la récréation. Il a demandé aux cadres d’être proches, dans leur village, leur quartier, des militants. Et c’est pourquoi les pré-Congrès sont importants. Vous devez faire en sorte que les cadres, les responsables qui sont devant, soient légitimes. Cela veut dire quoi ? Si vous mettez un cadre devant vous et qu’il ne vous a pas aidés, la prochaine fois, vous l’enlevez devant vous. Les textes du parti doivent permettre cela, de sorte que chacun se dise que s’il a envie d’avoir le respect, la considération des militants, il doit faire le travail », a soutenu Hamed Bakayoko.

Pour insister sur le rôle des militants pendant le Congrès et le pré-Congrès, il leur a demandé de se prononcer sans faux-fuyant : « Je voudrais vous dire que nous sommes au pré-Congrès pour aller au 3eCongrès du Rdr. Le pré-Congrès et le Congrès sont des moments où dans la vie d’un parti, le pouvoir est donné aux militants. Ce sont les moments des militants. C’est là que vous devez dire tout ce que vous voulez dire. C’est là que vous devez proposer tout ce que vous devez proposer pour que le parti aille de l’avant. C’est là que vous devez dire tout ce qui n’a pas marché, tout ce qu’on doit changer pour aller de l’avant, pour qu’on soit encore meilleur. Donc, ne vous amusez pas avec le Congrès. Ce n’est pas une occasion seulement pour danser. C’est vrai que c’est une occasion de retrouvailles, d’allégresse. Mais c’est essentiellement pour avoir vos idées. (…) Levons-nous au-delà des frustrations pour voir ce qui peut nous faire avancer. Je souhaiterais que ce Congrès soit un Congrès de la vérité, qui nous unisse pour que notre marche soit plus radieuse. »

Tout en révélant sa préférence de choix pour présider le pré-Congrès d’Abobo, Hamed Bakayoko a profité pour transmettre la reconnaissance du président de la République, Alassane Ouattara, aux militants du Rdr d’Abodo.
« Le président de la République rend hommage à Abobo, le bastion imprenable du Rdr. (…) S’il n’y avait pas eu Abobo et ses grandes batailles, le Rdr ne serait pas là où il est aujourd’hui. (…) Quand on m’a proposé de venir quelque part pour présider le pré-Congrès, j’ai choisi sans hésiter Abobo. On ne peut pas être un ministre du Rdr sans aimer Abobo », a fait savoir Hamed Bakayoko.

Hamed Bakayoko explique le sens de ses dons 

Hamed Bakayoko a l’habitude de faire des dons. Il n’a pas dérogé à la règle lors de l’ouverture du pré-Congrès du Rdr d’Abobo qu’il préside. Sur un total de 33 800 000 FCFA qu’il a remis, 20 000 000 FCFA devraient être répartis équitablement pour financer les projets de 40 jeunes et 10 000 000 FCFA aux femmes à titre complémentaire pour les dons déjà faits au nom de la fondation Mayama (du nom de la défunte mère du ministre d’État Hamed Bakayoko).

Pour expliquer les dons qu’il fait ne sont pas vains, Hamed Bakayoko a témoigné : « Si je fais ce geste, ce n’est pas parce que cet argent est facile à trouver. Mais je me souviens que, quand j’étais petit, avec très peu d’argent, avec à l’époque 5 000 FCFA, ma mère Mayama a commencé un commerce en faisant de la nourriture pour aller vendre au Port, aux travailleurs, pour faire des camisoles, aller vendre au marché. Et c’est avec ça qu’elle m’a éduqué, avec mes frères, et je suis devenu ce que je suis. Le faisant, je veux donner une chance à des jeunes. On ne pourra jamais aider tout le monde. Mais au moins, qu’on fasse quelque chose pour quelques-uns. Et qu’eux aussi, à leur tour, soient des Hamed Bakayoko ou des grandes femmes d’affaires qui puissent aider les autres, de sorte que le relais de la solidarité soit en marche pour le bonheur de tous et de chacun.».
Alex A, à Abobo, l’Intelligent d’Abidjan