RDC : un lanceur d’alerte demande au président Tshisekedi de soutenir son mouvement anti-corruption

Un mouvement anti-corruption a été lancé samedi en République démocratique du Congo par les proches d’un lanceur d’alerte réfugié en France, qui ont demandé “l’appui total” du nouveau chef de l’Etat Félix Tshisekedi.

Le mouvement Unis veut “rechercher, identifier et dénoncer tout fait de corruption sur l’ensemble de la République”, a-t-il indiqué lors de sa présentation à la presse.
Le mouvement est présidé par Jean-Jacques Lumumba, ex-cadre bancaire à Kinshasa réfugié en France.

Fin 2016, M. Lumumba a dénoncé dans la presse belge et française des malversations présumés de son ancien employeur, la filiale congolaise d’une banque gabonaise, à l‘époque dirigée par un proche de l’ex-président Joseph Kabila.

Le mouvement Unis demande que “la lumière soit faite dans les meilleurs délais et de manière complète sur l’affaire des 15 millions”.

Quinze millions de dollars d’argent public n’ont pas été versés au Trésor public, mais sur un autre compte, a révélé une enquête de l’Inspection générale des Finances (IGF) en juillet, qui parle d’“irrégularité”.

Ces 15 millions correspondent à une retenue de 15% prélevée sur une somme de 100 millions versée par l’Etat à sept compagnies pétrolières (dont Total) pour compenser le gel des prix à la pompe.

“Ce n’est pas une affaire de détournement de l’argent qui devait aller dans les caisses du Trésor”, a assuré le président Tshisekedi. “C’est une affaire de rétrocommission”.

Le dossier des “15 millions” a été transmis au parquet.
Le mouvement demande à la justice congolaise “de jouer pleinement son rôle à chaque fois que des faits de corruption seront mis à sa disposition”.

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Vendredi, le collectif des intellectuels du CLC (Comité laïc de coordination) a annoncé une marche le samedi 19 octobre “pour exiger la fin de l’impunité” des responsables soupçonnés de corruption. Un appel soutenu par M. Lumumba.

Investi le 24 janvier, M. Tshisekedi a promis de “changer les mentalités” contre la corruption, sans “règlement de comptes” et sans “fouiner” dans le passé des responsables encore aux commandes.

AFP