Productrices de café –cacao/   La fédération nationale  des femmes  sollicite l’octroie de parcelles  

Par Haidmond Kaunan/afriquematin.net

« Dans les régions de l’Ouest de notre pays  et à l’Est comme dans l’Agnéby les femmes  n’ont pas droit d’hériter des terres. C’est un problème sérieux. Nous combattons  contre cette culture… . Nous plaidons, nous sensibilisons, c’est notre cheval de bataille. Nous souhaitons  qu’on mette des parcelles de terre à la disposition de toutes les  femmes ambitieuses ».Cette plaidoirie est de Mme Brou Ahou Jeanne, vice-présidente  de la fédération nationale des femmes productrices de café-cacao et Côte d’Ivoire et présidente du conseil d’administration d’une société coopérative agricole. Nous l’avions rencontrée récemment à  Abengourou.  Pour la vice-présidente de cette fédération, le cacao seul ne peut résoudre les problèmes  de la Côte d’Ivoire .Il faut donc se pencher sur les vivriers. Elle se souvient qu’à un moment récent une banane plantain s’achetait à 100 francs à Abengourou. Raison  pour laquelle elle sensibilise les chefs de terre afin que les 8000  femmes de la fédération aient des terres pour des  cultiver des piments, des aubergines et des oignons. Brou Marie Jeanne  qui estime que la structure est constituée de femmes battantes et déterminées, a besoin d’être aidée, encouragée et poussée. Elle invite l’Etat à les aider  afin de  pérenniser leurs actions. Elle constate sur le terrain que les travaux se font de manière archaïque et démodée. «  Nous avons besoin d’apprendre de nouvelles techniques de travail. Par  exemple le système d’irrigation de goutte à goutte. Plus d’un observateurs réalisent déjà que  le poids national du cacao va fortement diminuer cette année  à cause du réchauffement climatique », averti-t-elle. En sa qualité de présidente de conseil d’administration d’une Société coopérative -d’Adaou-Abengourou, elle dit avoir une vision. C’est pourquoi  cette société coopérative mixte de Madame Brou Jeanne ou la Reine-mère d’Adaou  est constituée de 100 femmes sur 150 membres. Elle  réalise que nombre de femmes sont gagnées par le découragement pour avoir été autrefois dupées. Elle les invite à croire à leur chance. Et  à ne pas se décourager, la vie étant un cycle de recommencent. Avant d’ajouter que cette coopérative a également un projet d’élevage. Elle souhaite par conséquent que l’Etat attire des  bailleurs de fonds  et tous ceux  qui optent pour l’encouragement du genre à les soutenir dans les projets de son organisation.