Par Ablizangoh Wakatê/afriquematin.net
À l’approche de l’élection présidentielle de 2025 en Côte d’Ivoire, le paysage politique devient de plus en plus dynamique, et les attentes des citoyens sont palpables.
La Côte d’Ivoire a connu une histoire tumultueuse depuis son indépendance en 1960, marquée par des conflits politiques, des crises militaires et des tensions ethniques. Les récents événements, y compris les violences électorales de 2020, ont exacerbé les divisions au sein de la société. Les électeurs, déçus par les promesses non tenues et le manque de progrès dans la réconciliation nationale, recherchent des solutions qui transcendront les clivages traditionnels.
L’un des principaux défis pour l’opposition est de surmonter les rivalités internes. Les différents partis, le Pdci-Rda, le Fpi, le Cojep, le Gps, Mgc et d’autres mouvements émergents, doivent trouver un terrain d’entente. Une coalition solide renforcerait leur crédibilité et leur capacité à mobiliser les électeurs.
L’opposition doit développer une stratégie de communication claire et efficace, cela implique de présenter un programme cohérent qui répond aux préoccupations des Ivoiriens, notamment l’emploi, la sécurité, la corruption et la justice sociale. Une communication transparente et inclusive pourra rallier un maximum de soutien.
Les jeunes électeurs constituent une part significative du corps électoral en Côte d’Ivoire. L’opposition doit se concentrer sur des politiques et des programmes qui résonnent avec cette tranche d’âge. Engager les jeunes à travers des initiatives participatives et des plateformes numériques peut ainsi être un levier crucial.
Pour assurer une élection transparente, l’opposition doit insister sur l’importance de l’observation indépendante des élections. La sensibilisation des électeurs sur leurs droits et la nécessité de surveiller les processus électoraux aideront à construire la confiance entre les citoyens et le système électoral.
Elle doit également faire face à plusieurs défis externes, notamment la répression politique et la manipulation. Le climat politique peut influencer le calendrier électoral et les conditions dans lesquelles les votes auront lieu. À cet égard, l’engagement des organisations de la société civile et des partenaires internationaux sera essentiel pour garantir un cadre électoral juste.
La situation actuelle suggère que l’opposition doit impérativement se regrouper pour faire face au pouvoir en place, afin d’assurer une compétition équitable et d’offrir aux Ivoiriens une véritable alternative politique.
Pour revendiquer un réel changement, l’opposition doit se souder et travailler ensemble, mettant de côté les rivalités personnelles et partisanes. En unissant leurs forces, ses leaders peuvent offrir une alternative crédible et mobiliser la population autour d’une vision partagée pour l’avenir du pays.
La présidentielle de 2025 sera un tournant décisif pour la Côte d’Ivoire et la route sera certes semée d’embûches, mais un engagement fort pour la démocratie et l’unité pourrait bien façonner le destin politique ivoirien pour les années à venir.
