Présidentielle 2020/ Investi candidat de l’UDPCI, voici les 12 piliers du programme du Dr Mabri Toakeusse.

Par Vouzo Zaba/ Afriquematin.net

 L’Union pour  la  Démocratie et la Paix en Côte d’Ivoire (UDPCI) a procédé, le vendredi 28 aout 2020 au palais de la culture d’Abidjan-Treichville, à l’investiture de son candidat à l’élection présidentielle ivoirienne  d’octobre 2020,  le Dr Albert Mabri Toikeusse. Au cours de cette cérémonie et , entre pics à l’endroit de ses ex alliés du RHDP et soutien  à ses nouveaux amis de l’opposition , le président de cette formation politique en a profité pour soumettre à son auditoire  ses solutions aux difficultés que traverse la Côte d’Ivoire. Ci-dessous, son discours en rapport avec les 12 piliers de son programme de gouvernement.

«…Douze (12) points retiendront notre attention : les institutions de la République, l’administration publique, les secteurs Education-Formation, l’Emploi, la Santé, le Foncier rural, l’Agriculture, le Secteur privé, le Logement, la Décentralisation, la Cohésion sociale et la Diaspora ivoirienne.

Au niveau des institutions de la République, Je voudrais dire que notre loi fondamentale, la Constitution que nous avons, mérite un toilettage de fond qui en fera un véritable instrument de rassemblement de notre peuple.  Toutes nos Institutions démocratiques ne sont pas encore mises en place. C’est le cas par exemple de la Haute Cours de Justice. La composition de celles qui existent  telles que le Sénat, et le Conseil Constitutionnel ainsi que la CEI  nous parait déséquilibrée au point de ne pas bénéficier de la totale confiance des populations et de nos compatriotes. Je m’engage sur ce point à doter notre pays d’institutions fortes et en nombre limité.

Au niveau de l’Administration publique, je puis vous dire qu’un gouvernement  est une équipe de combat. Il n’est pas toujours efficace qu’il soit pléthorique avec tous les effets pervers sur le train de vie de l’Etat. Je veillerai à constituer un cabinet serré, cohérent et compétent.  L’administration ivoirienne devra être assainie dans le sens d’une plus grande rigueur et dans un esprit véritablement citoyen et en vue de consacrer plus de ressources  au bien être de nos populations

Au niveau de l’Education et de la Formation, l’Ecole doit contribuer à fournir les instruments au savoir être et au savoir faire afin de déboucher sur un comportement social positif. La chance sera donc donnée à tous les enfants de Côte d’Ivoire d’avoir accès à tous les niveaux de l’échelle de formation. L’école, pour réussir, sera mise en œuvre  avec des investissements massifs. La réforme  du système de formation, du préscolaire au supérieur, avec un accent particulier sur la professionnalisation des filières et une gestion plus assainie, un soutient du secteur privé  en vue d’une meilleure qualité ainsi que l’introduction de méthodes innovantes. La recherche scientifique prendra toute sa place au côté du dispositif d’enseignement en vue de soutenir le développement.

 Au niveau du secteur privé, je vais veiller à l’amélioration constante des conditions de l’investissement privé  et je mettrai en point de mire l’émergence de nombreux champions nationaux capables de conquérir, y compris à l’extérieur. Il ne s’agira pas de soutenir un ou deux champions, parce que dans ce pays, il y a de grands chefs d’Entreprises qui sont spécialistes de tous les domaines  et qui ont tous les marchés de l’Etat. Nous mettrons fin à cela et nous ferons en sorte que beaucoup de champions émergent.

 Au niveau de l’Emploi. Le marché de l’emploi formel en Côte d’Ivoire est caractérisé aujourd’hui  par l’inégalité d’accès basé sur le genre homme-femme, les catégories sociales jeunes, personnes âgées, personnes vulnérables dont les handicapés, l’espace territorial urbain et rural et le niveau d’instruction. Cela, avec pour conséquence, la forte marginalisation des femmes sur le marché du travail et la prédominance de l’emploi informel. La durée moyenne du chômage dans notre pays est de trois (3) ans  pendant qu’il n’existe  pas de régime d’allocation de chômage universel. Face à un tel tableau et pour favoriser un accès équitable à l’emploi pour tous et par tous, il est urgent de mettre en œuvre une stratégie de transformation du secteur informel en secteur formel qui prenne en compte les secteurs de l’agriculture, du commerce et du tourisme. Mettre en place, au profit des entreprises privées et parapubliques, une politique incitative d’insertion professionnelle des jeunes à l’occasion de leur premier embauche. Mettre en place une politique incitative en faveur de la formation-reconversion professionnelle des jeunes et des femmes. Ici, de nombreuses mesures sectorielles spécifiques seront prises pour ne laisser exposer la bombe sociale que constitue le chômage des jeunes.

 Au niveau de la Santé, malgré tous les efforts consentis depuis de nombreuses années, l’accès à des soins de qualité reste encore un leurre du fait de plusieurs maux. Les disfonctionnements dans la coordination de tous les niveaux de la pyramide sanitaire, les insuffisances du système de maintenance des infrastructures  et du matériel médical, les disparités régionales, la mauvaise allocation des ressources publiques en faveur du secteur, l’absence d’une politique nationale de protection de l’industrie pharmaceutique naissante. Dans le souci d’offrir des soins de qualité à tous, mon action va viser à relever le niveau de ressources allouées au secteur de la santé par la mobilisation de financements innovants, mobiliser la participation communautaire à la santé, promouvoir l’industrie locale du médicament, intégrer davantage  la pharmacopée traditionnelle dans le système de soins.

 Au niveau du foncier rural, notre pays la Côte d’ivoire connait des conflits internes communautaires récurrents liés au problème du foncier rural en raison de l’amenuisement des réserves foncières. Afin de désamorcer la poudrière foncière, il est urgent d’accélérer le processus d’immatriculation des terroirs en le  subventionnant pour les couches les plus vulnérables.

  Au niveau de l’agriculture qui est le socle du développement de notre pays, elle souffre également de plusieurs maux dont les difficultés de financement de la chaine des valeurs agricoles, les coûts élevés des facteurs de production et l’amenuisement des terres arables. Pour permettre au secteur agricole de continuer de soutenir le développement de la Côte d’Ivoire, il nous faut mettre en place une structure dédiée au financement de l’agriculture. Houphouët Boigny avait mis en place la BNDA (Banque Nationale pour le Développement Agricole). Il faut adapter la fiscalité afférente à l’agriculture aux réalités du secteur, favoriser les actions de regroupement des petites exploitations en sociétés coopératives afin de renforcer leur capacité, soutenir davantage les initiatives  locales de transformation locale  des produits agricoles,

 Au niveau sociale, La persistance des inégalités au niveau de la répartition des fruits de la croissance, les inégalités régionales .en matière de développement, les inégalités sociales ne favorisent pas la cohésion sociale . Dans le but de renforcer  la cohésion sociale dans notre pays, nous devons investir dans la diversité culturelle, promouvoir  une société civile plus forte en vue de consolider l’opinion publique. Nous devons promouvoir  l’égalité entre les hommes et les femmes et lutter contre l’exclusion  et les inégalités. Corriger les disparités régionales, promouvoir la formation citoyenne de la bonne gouvernance et renforcer les capacités et l’indépendance de la justice.

Au niveau de la décentralisation et devant le besoin d’une meilleure recevabilité de transfert de compétences les collectivités doivent bénéficier   d’une volonté politique réelle. La création d’une commune, d’une région ou d’un district doit se penser en action de développement effectif pour les populations et non à la multiplication  du personnel administratif.

Au niveau du logement, nous savons qu’il est au cœur des préoccupations de nos concitoyens, tant en ville qu’en zone rurale. Nous agirons de sorte à rendre effectif l’accès à un logement  décents à nos compatriotes, en particulier les jeunes cadres  et les populations les moins nanties.

Au niveau de la diaspora ivoirienne, les ivoiriens de l’extérieur se verront offrir  des opportunités de mobilisation et d’insertion qui fassent bénéficier à notre pays leur grand potentiel, celui qu’ils représentent depuis qu’ils sont sur d’autres territoires… »

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