Près de 200 Nigérians rapatriés d’Afrique du Sud ont atterri à Lagos

Près de 200 migrants Nigérians ont été rapatriés d’Afrique du Sud qu’ils ont quittée après une vague de violences xénophobes meurtrières contre les migrants, à l’origine de tensions entre les deux grandes puissances du continent.

Un vol commercial, avec à son bord 189 Nigérians dont certains chantaient leur hymne national en brandissant des photos de boutiques incendiées, a atterri mercredi soir à l’aéroport de la capitale commerciale Lagos.

“J’ai fui pour sauver ma vie, sinon ils m’auraient tué”, a déclaré à son arrivée Samson Aliyu, vendeur de vêtements qui était installé en Afrique du Sud depuis deux ans. “Ils ont brûlé ma boutique, tout.”

On en attendait 317 mais selon les informations ils étaient 189 à bord

L’Afrique du Sud a été touchée par une vague de violences xénophobes la semaine dernière qui ont fait une dizaine de morts et des dégâts considérables, dont des biens de Nigérians, particulièrement dans les townships et le centre-ville de Johannesburg.

Moins de volontaires que prévu

De nombreux pays africains ont vivement réagi et le Nigeria, qui rivalise depuis des années avec l’Afrique du Sud pour la place de première puissance économique du continent, a pris la tête du mouvement.

Lundi, la présidence nigériane a “donné les instructions nécessaires pour l‘évacuation immédiate de tous les Nigérians qui souhaitent rentrer à la maison”.

Le consulat nigérian à Johannesburg a déclaré à l’AFP que 600 personnes environ, sur “plus de 100.000 Nigérians” vivant actuellement en Afrique du Sud, s‘étaient manifestées et devaient être rapatriées à partir de mercredi.

“On en attendait 317 mais selon les informations ils étaient 189 à bord’, a dit mercredi la ministre de la Diaspora Abike Dabiri-Erewa.

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“Il y a eu beaucoup de frustration”, a ajouté la ministre accusant notamment les autorités à Johannesburg de n’avoir pas aidé les Nigérians dépourvus de documents de voyage. Elle a promis que le gouvernement soutiendrait financièrement ceux qui reviennent.

AFP