Premiers coups de pioche des travaux d’extension du port d’Abidjan
Cette tranche du plan de modernisation du port d’Abidjan, au coût estimé à 560 milliards de F CFA (854 millions d’euros), accuse trois ans de retard.
Le groupe de BTP China Harbour Engineering Company (CHEC) a lancé le 6 octobre le démarrage très symbolique des travaux d’extension du Port autonome d’Abidjan.
Le « coup d’envoi » officiel de ce chantier, au coût estimé à 560 milliards de F CFA (853,8 millions d’euros), a été donné par le ministre d’État Amadou Gon Coulibaly, secrétaire général de la Présidence.
Peu d’ouvriers et d’outils de construction étaient visibles lors de cette cérémonie.
Travaux
Le programme d’expansion du port autonome d’Abidjan accuse déjà trois ans de retard par rapport au calendrier évoqué initialement par les autorités.
Les travaux confiés à CHEC devraient durer 36 mois. Leur financement est assuré à 85 % par un prêt de la banque chinoise d’import-export China Exim Bank, le reliquat provenant de l’État ivoirien et de banques locales et régionales.
Ils consistent en l’élargissement et en l’approfondissement du canal de Vridi, point d’entrée de tous les navires qui accostent sur la plateforme portuaire de la capitale économique ivoirienne. Le tirant d’eau actuel de 12 mètres atteindra 16 mètres pour accueillir de plus gros navires.
CHEC effectuera également le gros-oeuvre du deuxième terminal à conteneurs (TC2) qu’exploitera un consortium mené par Bolloré Logistics Africa & APM Terminals.
Les capacités du port d’Abidjan devraient, au final, plus que doubler pour atteindre 3 millions de conteneurs par an.
Modernisation
Le projet global de modernisation du port d’Abidjan inclut également la construction d’un pont entre le quartier de Vridi et celui de Biétry, la modernisation du port de pêche, la construction d’un terminal minéralier… Son coût total est estimé à près de 800 milliards de F CFA (1,2 milliard d’euros).