Politique: Réaction du FNDR suite aux sorties de Guillaume Soro et Damana Pickas
À son retour d’Europe le jeudi 20 juillet 2017, le président de l’Assemblée Nationale, Guillaume Soro a embouché la trompette de la réconciliation en déclarant qu’il est disposé à demander pardon à Henri Konan Bédié, Alassane Ouatarra et Laurent Gbagbo pour tous les torts, manquements ou offenses que lui et ses proches ont pu leur causé. Réagissant à cette sortie, Damana Pickas, depuis l’exil, objecte que la France doit être partie prenante à la réconciliation nationale en Côte d’Ivoire en étant présente à la table du dialogue en sa qualité de partie belligérante.
Face à ces déclarations, le Front National Démocratique et Réformiste (FNDR) fait les observations suivantes :
- La méthode de réconciliation prônée par Soro
Le FNDR, estime que Soro Guillaume est dans une posture de séduction des partisans de L’ex-président Laurent Gbagbo à qui il veut aller demander pardon dans sa cellule de la prison à La Haye.
Alors que les prisonniers politiques, dont une dizaine sont morts du fait des conditions humunaines de détention depuis 7 ans, et qui sont tout prêt de lui en Côte d’Ivoire, n’ont jamais reçu une seule visite de sa part, encore moins un signe de compassion pour eux et leurs familles respectives.
La réconciliation nationale doit se faire avec tous les ivoiriens et non avec les leaders politiques exclusivement. Une telle démarche nous parait dilatoire et tendancieuse. D’ailleurs, l’experience montre qu’elle est inefficace après le forum de la réconciliation nationale de 2001 et la flamme de la paix à Bouaké en 2007.
Au FNDR, nous disons que si Soro veut prouver sa bonne foi, qu’il appelle à la libération du Président Laurent Gbagbo, et qu’il pose des actions concrètes pour libération des prisonniers politiques et le retour des exilés. L’adoption de la loi d’amnistie proposée par un groupe de parlementaires devrait être sa priorité avant de vouloir s’attirer la sympathie de quelques potentiels électeurs de 2020.
- De la présence de la France à la table de la réconciliation qu’exige Damana Pickas
Le FNDR estime que la réconciliation est une affaire entre les Ivoiriens. Ce sont les Ivoiriens qui ont besoin de se réconcilier entre eux, de recoller le tissu social déchiré par la crise. La France, même si elle a été « une partie belligérante », ne devrait pas influencer d’une manière ou d’autre le processus de réconciliation nationale.
C’est après s’être réconcilié, que tout le peuple ivoirien uni, pourra combattre l’ingérence de la France dans les affaires intérieures de la Côte d’Ivoire.
Le FNDR demande au président de l’Assemblée Nationale, Guillaume Soro d’user des pouvoirs qui sont les siens pour poser des actes concrets favorables à la réconciliation nationale véritable.
Le FNDR, fidèle à ses idéaux de paix et de démocratie, exhorte les Ivoiriens à disposer leurs cœurs au Pardon et à la Réconciliation tout en restant vigilants devant les discours des personnes qui travaillent pour leurs intérêts politiques personnels.
Fait à Abidjan, le 22 juillet 2017
Le Président-Fondateur du FNDR
DIDIER BROU