Par Christ Zorro Afriquematin.net
Qui aurait pensé qu’Affi N’guessan serait au rang des grands absents à la signature de la pétition pour la libération de Laurent Gbagbo ? C’est le triste constat qui s’impose après plus de deux mois que cette pétition ait été lancée par l’écrivain Bernard Dadié et l’ex-premier ministre Togolais Joseph Koffigoh.
« Nous allons signer et promouvoir la libération de LaurentGbagbo » tels sont en substance les propos que tenaient Pascal Affi N’guessan le 27 juin 2016 lors de son voyage en France. Et depuis plus rien. Est-ce un oubli ou est-ce en toute conscience que celui qui convoite le statut non moins stratégique de chef de l’opposition ivoirienne refuse de faire partie des signataires de la pétition ? La seconde option semble être la plus plausible. En effet, il se murmure que la caution apportée par Aboudramane Sangaré, le président de l’autre camp se réclamant du F.P.I, aux initiateurs de la pétition, serait le principal nœud gordien de la réticence de Mr Affi à signer le précieux document. Il ne voudrait surtout pas, selon certaines indiscrétions,être taxé de suiveur du clan opposé par ses partisans. La fracture entre lui et Sangaré serait telle qu’aucun compromis ne serait possible, même pas pour une éventuelle apposition de sa signature sur un document réclamant la libération de celui qui l’a fait Roi en son temps. C’est certainement cette intention de cultiver le flou qui l’a poussé à reporter, au cours de la dernière sortie de l’Alliance des Forces Démocratiques, la signaturede la pétition au mois de septembre 2016.En outre, selon ceux qui le taxent de judas, il espère toujours un renvoi de l’ascenseur du pouvoir Ouattara qu’il a contribué à légitimer lors des présidentielles de 2015. Signer cette pétition serait fermé définitivement la porte à cette éventualité.
