Par Christ Zorro Afriquematin.net.
Ancien doyen de la faculté de droit de l’université Félix Houphouët Boigny d’Abidjan-Cocody, avocat près la cour d’appel de première instance d’Abidjan, membre du Conseil National de la Magistrature voici quelques éléments de la très brillante carrière professionnelle du Professeur Ouraga Obou. Mais toute la tragédie du moment vient du fait qu’il ait accepté de présider une fois de plus et ce, seize ans après, un collectif d’experts chargés de trouver une nouvelle mouture au texte fondamental censé régir la vie de la Nation Ivoirienne.
En effet, il fut président de la commission en charge de rédiger le texte de la constitution d’aout 2000 qui a été adoptée à plus de 86% des votants. Il est mieux que quiconque bien placé pour savoir que la constitution d’un Etat reflète le fondement des aspirations fondamentales d’une génération d’hommes.
Et seize années passées sont-elles suffisantes pour que le peuple puisse renier ce qu’il a, dans toutes ses composantes, exprimé avec tant de sérénité ? Le professeur Ouraga obou , en acceptant de présider le collectif d’experts charger d’écrire un nouveau texte, n’est-il pas en train d’entamer le peu de crédit politique qui lui restait ? Ce peut-il que son engagement actuel soit le juste renvoi de l’ascenseur à ceux qui l’ont hissé jusqu’au sommet de son ascension professionnelle ? Tout porte à le croire.
Là où son mandataire, le Président Alassane Ouattara, soufflait le chaud et le froid quant à ses véritables intentions, le professeur coupait court en disant tout net que son comité s’attachait à élaborer une nouvelle constitution à soumettre au peuple. Ce que l’on peut être mal inspiré lorsque, cessant de suivre la ligne de la destinée, l’on veuille cout que cout paraitre là ou de toutes évidences l’on n’est pas prédestiné.
En effet, membre fondateur du Front Populaire Ivoirien du Président Gbagbo et écarté de ce parti bien avant l’accession de celui-ci au pouvoir, il n’a jamais su rebondir sur la scène politique. Et la vérité est que le génie politique n’est malheureusement pas l’apanage de tous. Et pourtant les président Bédié, Gbagbo et Ouattara malgré leur aura politique n’ont pu avoir le cursus universitaire qui est le sien. C’est vraiment dommage pour une personnalité de sa trempe qui ne craint visiblement pas de ramer à contre courant de la volonté générale et qui se montre sous son vrai jour. A-t-il les mains liées ou est-ce guidé par la rancœur qu’il agi de telle sorte ? lui seul saura expliciter en son temps les réelles motivations de sa démarche actuelle.
