Opération CIAD PRIMO/ Le groupe AMAOS invite ses locataires à arrêter les marches pour venir régulariser leur situation
Par Franck Traoré – Afrique Matin.Net
Le groupe de la société d’Appareillage Ménager Africain d’Orium (AMAOS) a organisé un point presse pour non seulement dénoncer l’attitude des locataires de sa cité dont les femmes ont organisé une manifestation dans le périmètre présidentiel mais aussi pour annoncer la prorogation jusqu’au 30 octobre prochain de la date butoir devant permettre aux locataires de ses villas de fournir les documents faisant d’eux des locataires effectifs. La conférence a eu lieu ce vendredi 4 septembre 2015 au siège dudit groupe à Cocody Saint Jean.
Pour le PDG du Groupe AMAOS, alors qu’il se trouvait en mission à l’extérieur du pays, il apprend par voie de presse que les femmes de sa cité ont tenu une manifestation, le 02 septembre 2015, dans le périmètre présidentiel pour exprimer leur refus de se voir expulsées des logements qu’elles estiment avoir entièrement soldé. M. Kouassi Koffi Félix se dit fort étonné d’une telle attitude de ces femmes.
Et pour cause, « après l’arrêt de la Cour Suprême, j’ai fait un point de presse le 06 juillet au cour duquel j’ai invité l’ensemble des locataires à se présenter dans les services du Groupe AMAOS munis des documents faisant d’eux des locataires effectifs. Une première date buttoir fixée au 15 août 2015, puis prorogée jusqu’au 30 août 2015 leur ont été accordées. Certains n’ont pas répondu au rendez-vous.
Par contre d’autres sont venus. Alors que nous les attendons toujours dans nos locaux afin qu’ils viennent prouver leur bonne foi et nous faire des propositions de paiement, grande est notre surprise d’apprendre, dans la presse, ce soulèvement des femmes », a déploré le PDG du Groupe AMAOS. Le président KKF estime que cette façon de faire des femmes ressemble à la comédie à laquelle son entreprise est habituée. Parce que rappelle-t-il, le 02 septembre 2009, les mêmes femmes avaient fait des manifestations similaires pour le même motif et qui ont fini par obtenir la médiation de la Première Dame d’alors.
« le 02 septembre 2015, ces mêmes femmes viennent encore troubler l’ordre public. Ce qui n’est pas normal », a indiqué KKF qui pense que sa structure a assez fait pour amener les locataires à la raison. « Vous avez voulu attendre la fin de l’épisode judiciaire pour solder. Le film est aujourd’hui terminé pourquoi encore de la réticence ? Y a-t-il une cour plus suprême que celle qui a rendu la décision ? », s’interroge l’homme d’affaires. Pour lui, dans un cadre de conciliation, beaucoup de concession ont été faite par son entreprise allant à la distribution de slogan aux locataires les invitant à venir à venir négocier leur situation (voir document 1).
C’est pourquoi prévient-il: « passé ce dernier délai, les locataires qui ne se présenterons pas en vue de justifier leur présence dans le logement qu’ils occupent seront considérés comme illégaux sans titre ni droit et expulsés »
A toutes fins utiles, rappelons que c’est en 2007 que M. Dembélé Babily, promoteur d’alors de l’opération immobilière Ciad Primo comprenant 80 logements a vendu sa société au Groupe AMAOS, puis faisant volte-face il est né un conflit inattendu. Les locataires confus, ne sachant à quelle structure verser leur loyer ont préféré attendre la fin du conflit. Ainsi, ce conflit qui opposait le Groupe AMAOS à la Société Ciad Primo immobilière (Ciad Primo) au sujet d’une opération immobilière à M’Pouto dans la commune de Cocody-Riviera à l’Est d’Abidjan a tourné à l’avantage du Groupe AMAOS, tranché début juin dernier par la Cour suprême ivoirienne. Cette décision de l’instance judiciaire suprême fait définitivement de l’entreprise de construction immobilière dirigée par Félix Koffi Kouassi l’unique propriétaire des villas de l’opération Ciad Primo à la Riviera M’Pouto.
Depuis le nouveau propriétaire en appelle à la bonne foi de tous ses locataires pour la résolution de ce problème. «Jusqu’à maintenant certains n’ont pas répondu à notre invitation. Nous les attendons toujours afin qu’ils viennent nous faire des propositions de paiement » a-t-il indiqué.
Aussi, dans un souci d’apaisement le PDG du groupe AMAOS a-t-il décidé de reporter le délai pour la troisième fois, et ce jusqu’au 30 octobre prochain.