OD ou quand ressurgit le « Djergbeugbeu » des temps actuels.
Par Léon SAKI – Afrique Matin.Net
Il était une fois un pays qui plut à Dieu. Il plaisait tant à Dieu qu’il mit à sa tête un homme sage, plein de bonté et d’humilité. La grande vision de cet homme portant sur le pardon et le dialogue, la paix et la cohésion sociale favorisa l’éclosion d’une nation forte, illuminée par un développement envié. Eclairé par la sagesse de ce grand visionnaire qui consacra toute sa vie au bien-être de ses concitoyens, ce pays connut une stabilité nulle pareille dans une région autrefois décimée par les belligérances et autres formes de coups : coups d’états, putschs, révolutions.
Tout autour, la terre a tremblé mais ce pays est resté sans tremblement. C’est dans cet environnement de quiétude enivrante aux senteurs du Didiga, sous les clameurs des tam-tams perçant la lourdeur de la nuit, que naquit un jeune homme dont les premiers pas traçaient déjà les sillons d’une réputation certaine. Grandit et rassasié de savoir, il devient cadre des impôts dans un pays où le vent de la tranquillité a cessé de souffler. Très vite, il se rendit compte que le ciment de la réussite, c’est le travail, même si le destin auquel il n’échappera pas reste aux aguets.
Ouattara Dramane, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a toutefois connu un destin singulier, si singulier est le mot qui convient pour un personnage qui a tant lutté contre la fatalité et les contingences du temps pour se faire une place au soleil. Avec un tempérament de lutteur distingué et mesuré, il mènera alors quelques initiatives entrepreneuriales qui se solderont par un succès épatant. Mais que serait une réussite sans partage si tant est que la plus belle réussite est celle qui se partage?
Discret et réservé OD tentera aussi faire que se peut de venir en aide aux personnes vulnérables et en difficulté. Une qualité qu’il hérite très tôt, selon lui, de son père réputé pour son altruisme, et ne manque pas de s’en réjouir : « Etre altruiste est une bénédiction pour soi-même, mais aussi pour les autres ». Voir souffrir les siens provoque en lui un désarroi presqu’impossible à supporter. Chargé donc d’une aussi grande expérience professionnelle et d’une telle générosité OD est conscient qu’à beau être intelligent et expérimenté, on n’arrivera jamais à faire bouger les choses sans la politique; parce qu’il n’y a que par elle que l’on parvient toujours à faire triompher ses modèles.
Ainsi fera-t-il son entrée au RDR avec la mise en place, en 1994, de la délégation du Plateau.
Cependant, la vie du Djergbeugbeu ne connaîtra pas que de somptuosités. Elle sera également parsemée d’affliction et de douleur. En 2002, il est contraint à l’exil. De ce retranchement loin du sol natal où la réalité du paradis perdu devient un souvenir terrifiant, l’homme est affecté mais pas défait. Une fois le climat social apaisé, il rejoint son pays pour prendre la place qui lui revient de droit.
Aujourd’hui conseiller municipal de cette commune et commissaire politique du RDR, l’homme depuis toujours identifié comme un mécène du Show-Biz a décidé de partir à la conquête de la plus prestigieuse commune d’Abidjan qui porte les marques de son enfance. Dans cette ambition généreusement accueillie par les populations, il ne manque pas de soutiens. Le Rdr-Plateau, l’Udpci-Plateau, le Mfa-Plateau, des cadres du Pdci-Plateau, les mouvements des jeunes « ODacieux» du Plateau et les femmes de la commune, sont tous favorables à l’arrivée de ce philanthrope à la tête de la municipalité. Telle est le destin réservé à « Djergbeugbeu » le héros hors pair au cœur béni.