Par Jean-Levry – Afrique Matin.Net
Face à la presse ce jeudi 11 août 2016 au Qg de Laurent Gbagbo à Attoban, le Président du Front populaire ivoirien (FPI), et chef de file de l’Alliance des forces démocratiques (AFD), plateforme de l’opposition, a réaffirmé le rejet du projet par les partis d’opposition de nouvelle constitution.
Commentant le discours du chef de l’Etat Alassane Ouattara à l’occasion de la célébration du 56è anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, notamment le point concernant le projet de nouvelle constitution, Affi N’Guessan dénonce une tentative de passage en force en vue d’imposer de ce qualifie de « testament politique, une constitution des vainqueurs porteuse des germes de nouvelles déchirures de la nation ivoirienne ».
Pour lui, la procédure adoptée par Alassane Ouattara à travers la mise en place d’un comité d’experts au lieu d’une assemblée constituante regroupant les différentes couches de la société ivoirienne en vue d’un consensus autour de la constitution trahit « les belles intentions » exprimées dans son discours. C’est qui explique, dit-il, la décision de l’opposition de boycotter son invitation à la commémoration du 56èmeanniversaire de l’indépendance ainsi que la réunion du cadre permanent de dialogue politique qui était prévue le mercredi 10 aout 2016.
Dès lors, après une phase de sensibilisation des Ivoiriens, l’opposition va passer à celle des meetings dans les communes d’Abidjan et à l’intérieur du pays puis à des marches pacifiques pour « faire échec à ce projet ».
Affi N’Guessan a également dénoncé l’impuissance du pouvoir à faire face aux problèmes sociaux tels que la grogne relative à la surfacturation sur l’électricité, les troubles à l’université et l’épineuse question de la réconciliation nationale. La gestion de l’affaire de la CIE, selon l’ex-premier ministre, soulève des problèmes de gouvernance.
