Modification de la Constitution : L’ex opposition pour « une révision technique limitée »

L’ex opposition burkinabé regroupée au sein du Cadre de concertation des partis politiques (CCPP) a organisé ce vendredi 23 octobre 2015, une conférence de presse pour se prononcer sur la situation nationale. Ainsi, plusieurs points ont été à l’ordre du jour dont la proposition d’adoption d’une nouvelle constitution au Burkina.

Petit rappel : le 16 octobre 2015, le Cadre de concertation des partis politiques a été saisi par une correspondance en date du par la Commission des affaires générales, institutionnelle et des droits humains du Conseil national de la Transition (CNT).

Par cette saisine, la commission informait qu’elle avait initié une proposition de loi visant la modification de la Constitution du 11 juin 1991. En conséquence, elle invitait le CCPP a lui adresser ses amendements par écrit et à lui consacrer à cet effet, une séance de travail le jeudi 22 octobre.

Le CCPP après analyse du document reçu et de l’ensemble du processus de transition, « est parvenu à la conclusion que cette initiative de révision qui porte sur 90 des 172 articles est une révision de grande ampleur et par conséquent mériterait d’être l’occasion d’un débat national ».

Vu l’ampleur des modifications figurant dans la proposition de lois portant révision de la Constitution, l’ex opposition a demandé « que le CNT s’en tienne, pour le moment, à une révision constitutionnelle technique limitée. Celle-ci devrait assurer essentiellement le verrouillage de l’article 37 et la suppression du Sénat » qui découlent du consensus à la base de l’insurrection populaire du 30 et 31 octobre 2014, selon le CCPP.

En rappel, dans son rapport remis au premier ministre, Isaac Zida le 14 septembre dernier soit deux jours avant le coup d’Etat de Gilbert Diendéré, la Commission de réconciliation nationale et des réformes avait préconisé l’adoption d’une nouvelle Constitution par référendum qui serait couplé avec les municipales de 2016.

Par