Mesmin Komoé, PCA de la MUGEF-CI : « Avec nous, il s’agira désormais de respecter les principes de bonne gouvernance».
Par Vouzo Zaba, Afriquematin.net
En marge des travaux de l’assemblée générale mixte de la mutuelle des fonctionnaires et agents de l’Etat de Côte d’Ivoire (MUGEF-CI) qui s’est tenue le jeudi 7 juin 2018 à la Bourse du Travail de Treichville, une conférence de presse a été organisée par le conseil d’administration de ladite mutuelle en vue d’informer l’opinion publique sur les profondes reformes entreprises au sein de celle-ci dans le but d’ optimiser ses prestations.
Animé par le Président du Conseil d’Administration de la MUGEF-CI, Kouamé Mesmin Komoé, cette conférence de presse avait pour but principal d’éclairer la lanterne du public en général et des ayants droits de la mutuelle en particulier sur les reformes entreprises au sein de celle-ci et qui, selon le conférencier, ont engendré la polémique dans les média.
Il a souligné qu’à l’entame de la mandature 2017-2018 de son conseil d’administration, un séminaire avait été organisé à grand-Bassam à l’effet de faire l’état des lieux du fonctionnement et des projets en cours au sein de la mutuelle. Ainsi, au regard de ces résultats, un audit du système d’information et un audit général, confié au cabinet Deloitte, avait été commandité et qui à mis à nu à la date du 31 mars 2018(date de la fin de l’audit) des incohérences institutionnelles notables, des dysfonctionnements très prononcés des systèmes de management opérationnel, organisationnel, financier et comptable de la MUGEF-CI.
Et c’est suite à ces résultats que le limogeage de TOURE LACINE, précédemment Directeur Général, et la mise en place d’un comité de transition avec pour membres l’ensemble des cadres de la mutuelle s’est imposé. Mr Mesmin Komoé a insisté sur le fait que la révocation de l’ex-directeur était consécutive à un certains nombres de faits dont la dégradation des résultats techniques et financiers de 2012 à 2017 d’une part, et d’une faiblesse criarde dans le management organisationnel ayant entrainé un climat délétère et démotivant à la mutuelle d’autre part. Ces résultats financiers qui partent de 2012 avec 4.279.760.980 FCFA sont tombés au plus bas à -2.401.198.326 FCFA en 2017 soit -689,45%. En outre, il a été reproché à l’ex-directeur général de ne s’être nullement gêné de demander une augmentation de son traitement rétroactif de 2013 à 2017 pendant que l’ensemble des membres du conseil d’administration d’alors avait consenti au sacrifice d’une baise drastique de leurs indemnités eut égard aux moments de déficits que traversait la MUGEF-CI. Enfin la goutte d’eau qui a fait déborder le vase est venu du dépassement de plus de 200 millions de FCFA du budget alloué au dernier processus électoral.
Et, selon le PCA de la mutuelle, c’est pour stopper l’hémorragie et conformément à l’engagement de son équipe électoral vis-à-vis des mutualistes qui leur ont accordé leur confiance que le conseil d’administration à procédé à la nomination de Traoré Brahima, au poste de Directeur général en sa session extraordinaire du 24 mai 2018. Celui-ci, expert de l’UEMOA en mutualité sociale, s’est vue confiée la mission prioritaire de gérer la transition qui doit mettre en œuvre un nouvel organigramme qui épouse toutes les recommandations de l’audit organisationnel jusqu’à la fin du mois de juin 2018.
Mesmin Comoé a en outre voulu rassurer l’ensemble des mutualistes quant à la rumeur de faillite de leur maison commune. Selon son président, les déficits des exercices précédents ne sauraient occasionner la cessation des prestations actuelles de la MUGEF-CI et sa confiance envers ses fournisseurs. « La mugef-ci, aujourd’hui, c’est plus de 1.500.000 feuilles de soins traités par an et près de 1.500.000.000 de FCA payés le mois ».
Il est largement revenu sur le problème d’équilibre financier que connait IVOIR’SANTE : « le montant des cotisations ne permet plus aujourd’hui de couvrir toutes les prestations fournies. Il faut agir .Nos équipes techniques sont à la tâche afin de mettre en œuvre toutes les recommandations des actuaires pour amorcer l’équilibre financier de ce produit très apprécié par les fonctionnaires et agents de l’Etat ». Pour remédier à cette situation, l’assemblée générale a pris des résolutions en vue d’entamer la refonte d’IVOIR’SANTE. Ce sont entre autre, la cotisation qui est de 15.000f pour les fonctionnaires de moins de 40 ans et 25.000f pour ceux qui sont au délai. Le délai d’adhésion : celui- ci est désormais fixé à trois ans pour les nouveaux fonctionnaires. Les parts adhérents sont supprimés à compter du 1er juillet 2018. Le délai d’adhésion à IVOIR’SANTE est plafonné à six mois pour les autres mutualistes à compter du 1er juillet 2018. Il ne sera plus possible de déclarer des concubines. Aussi, le président du conseil d’administration de la MUGEF-CI à t-il inviter l’ensemble des mutualistes à s’approprier ce produit car « IVOIR’SANTE est la seule assurance à l’heure actuelle à même de fournir des prestations essentielles à l’adhérent depuis sa prise de fonction jusqu’après sa retraite ».
Il a tenu à mentionner l’adoption par l’assemblée générale de la résolution relative à la modification du décret instituant un Régime Obligatoire Complémentaire au Régime Général de Base de la CMU en faveur des fonctionnaires et agents de l’Etat. Celle-ci autorise ainsi une augmentation de 4,5% de la cotisation au régime de base qui doit prendre effet à compter de la mise en œuvre effective des précomptes des cotisations au titre de la Couverture Maladie Universelle (CMU).
Après s’être soumis aux questions des journalistes, Mesmin Komoé a invité les mutualistes à croire en la nouvelle dynamique que lui et son conseil impulsent à la mutuelle sur les bases de la bonne gouvernance et de l’optimisation des rendements de celle-ci « Je voudrais vous rassurer que nous mettrons tout en œuvre pour que la MUGEF-CI soit classée, à très court terme, parmi les entreprises les plus dynamiques de l’Afrique » a-t-il conclu.
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