Meeting à Anono/ L’opposition réussit la mobilisation et crucifie Ouattara

C’est une grande première depuis l’avènement de la troisième République. Et c’est un véritable pari réussi pour les groupes parlementaires de l’opposition et la plate-forme des 24 partis politiques qui avaient promis le 4 juillet dernier de faire ‘’un rappel des troupes’’ pour démontrer leur force. Face à un pouvoir qui veut coute que coute maintenir le prix de la CNI à 5000 et refuse de modifier la CEI conformément à l’arrêt de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples.

Venus de tous les quartiers de la ville d’Abidjan, les militants des différents partis d’opposition ont rempli ce 7 juillet 2019 la place du stade d’Anono (Cocody) pour écouter le message de leurs leaders.

Bamba Moriféré le premier à intervenir a été sans pitié pour le régime Ouattara. Il a dénoncé les arrestations arbitraires orchestrés sous le régime Ouattara. « Nous assistons à des arrestations arbitraires qui sont opérées par des forces parallèles et encagoulées », a-t-il dit. Avant de regretter le recul de la démocratie en Côte d’Ivoire avec la ‘’caporalisation’’ de toutes les institutions et « l’imposition en 2016 d’une nouvelle constitution à ce pays ».

Le premier responsable du Parti Libéral de Côte d’Ivoire (PLCI) a rejeté l’actuelle CEI, car pour lui, c’est un instrument aux ordres pour faire passer en force Alassane Ouattara aux futures élections présidentielles. C’est la raison pour laquelle, il a appelé les populations à faire barrage à la volonté du pouvoir de ne pas fléchir devant leur volonté de maintenir la CEI dans sa composition actuelle. « Aujourd’hui je viens ici sonner la mobilisation générale pour nous permettre de dire non à ce régime et dire non à Alassane Ouattara», a-t-il soutenu

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Yasmina Ouégnin, organisatrice de cette manifestation ne dira pas le contraire. Elle a appelé le peuple ivoirien à se mobiliser pour faire barrage au pouvoir Ouattara. La chef de file du groupe parlementaire Vox Populi a indiqué quand « il s’agit de sa sécurité, sa liberté, de sa dignité le peuple ivoirien est prêt à se lever (…) et de défendre son avenir (…)  qui n’est pas à marchander ».

Avant d’ajouter, la « décision d’instaurer une carte d’identité payante » montre une « réelle possibilité d’empêcher une partie substantielle de l’électorat de participer aux différents scrutins à venir », a indiqué l’honorable. Qui a soutenu avec force « il est venu le temps de la mobilisation pour montrer à ces amnésiques que le peuple de Côte d’Ivoire va leur démontrer qu’il est capable lui aussi de passer en mode fixage, bouclage et gérage ».

Gnagadjoman Koné, proche de Guillaume Soro a dénoncé pour sa part le jeu trouble d’Amadou Soumahoro, président du parlement ivoirien et le caractère illégal de la tenue de la 45ème Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF).