Méagui: Plus de 10.000 âmes sans abri dont 2800 enfants sous les cacaoyers
Par Haidmond Kaunan/ Afriquematin.net
« La vie s’est arrêtée depuis les 15 et 16 janvier derniers pour 10.800 âmes dans le département de Méagui. Ce sont plus de 2800 enfants dont les logis des parents et les écoles ont été incendiés qui dorment sous les cacaoyers. C’est une véritable catastrophe humanitaire et sanitaire auxquelles sont confrontés parents et enfants. Nous invitons la Croix rouge internationale au secours. Et souhaitons également l’intervention du gouvernement pour éviter une intensité humanitaire » Voici une substance du cri de coeur de l’honorable René Netro Tagbo député de la commune et sous préfecture de Meagui. C’était au cours d’une conférence de presse qu’il co-animait hier mercredi 12 février avec son collègue Salé Poli Léclerc et ce, en présence du chef de terre Bogui Francis, au siège du parti démocratique de Côte d’Ivoire, à Abidjan-Cocody.
Et l’honorable Nétro de préciser que cette population y compris les enfants sont à la merci des fortes eaux de pluies et coupés de soins médicaux puisque les centres de santé à l’instar des maisons et des écoles ont été incendiés.Allusion faite au démolissement et au rasage surpris des villages et campements des occupants des forêts du Rapide Grah, côté Méagui alors que le sous-préfet de la localité était en réunion avec les chefs d’exploitation agricole. Le chef de terre est revenu sur l’origine de l’occupation. » … c’est entre 1960 et 1970 que le président Houphouet Boigny, des suites de la construction du barrage hydro-électrique de Kossou avait permis que cette population trouve abri ici. Ce ne sont pas des envahisseurs. Il avait été question d’agro-foresterie avec la Sodefor. Mais la structure de l’Etat n’a pas donné les essences aux occupants pour le reboisement. Elle s’est adonnée à une autre pratique qui consistait à s’enrichir sur le dos des occupants. » raconte Bogui Francis. Puis le député Salé Poli Leclerc de s’indigner. » L’occupation des forêts du Rapide Grah n’est pas récente. Aujourd’hui il y a des nouveaux occupants des aires protégées avec la complicité de l’administration forestière dans de pays et personne n’en parle. » Fait-il remarquer.