L’UNESCO renforce les capacités des formateurs à l’Approche Par Compétence à Yamoussoukro dans le cadre du projet BEAR III
Dans le cadre de la mise en œuvre de la troisième phase du projet « Une meilleure éducation pour l’essor de l’Afrique » (BEAR III), l’UNESCO organise, du 28 juillet au 2 août 2025 à Yamoussoukro, un atelier de formation axé sur l’Approche Par Compétence (APC). Cette session s’adresse aux formateurs de l’enseignement et de la formation techniques et professionnels (EFTP) issus de cinq établissements pilotes.
La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence de Mme AYA AHOULOU Épse SOA, inspectrice représentant l’Inspection générale de l’ETFP ; de M. DIABY Malick, spécialiste de programme intervenant au nom de l’UNESCO, et de Mme KONE Yetan Marie, Directrice Régionale de l’ETFP de Yamoussoukro.
Cette initiative s’inscrit dans les efforts conjoints déployés pour adapter les systèmes de formation aux exigences évolutives du marché de l’emploi en Afrique de l’Ouest. Le projet BEAR III, mis en œuvre après les phases I et II, couvre aujourd’hui quatre pays de la sous-région : la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Nigéria et la Sierra Leone.
Hébergé à l’hôtel Eden Havre de Paix, l’atelier a pour but de renforcer les compétences pédagogiques des formateurs afin de leur permettre de dispenser une formation de qualité, axée sur les compétences réelles attendues dans le monde professionnel. À cet effet, les participants sont formés à interpréter les référentiels de formation, formuler des objectifs d’apprentissage, évaluer les acquis, préparer des séquences pédagogiques et animer des sessions selon l’APC.
S’adressant aux participants lors de la cérémonie d’ouverture, M. Malick Diaby, Spécialiste de programme, secteur Éducation, a rappelé l’importance stratégique des filières retenues :
« Le choix porté sur les secteurs de la mode et de la beauté — la couture, la coiffure et l’esthétique — n’est pas anodin. Il s’agit de domaines à fort potentiel d’employabilité, porteurs d’innovation, de créativité et de perspectives entrepreneuriales. Le projet BEAR III vise non seulement à outiller les établissements pilotes, mais aussi à élever les compétences pédagogiques et techniques de leurs enseignants afin de garantir une formation de qualité, adaptée aux réalités du marché. L’UNESCO reste engagée, aux côtés du Gouvernement ivoirien, pour faire de l’EFTP un véritable levier d’autonomisation des jeunes, de création de valeur, et de développement durable. »
Pendant six jours, les participants bénéficieront d’une méthodologie participative, combinant présentations en plénière, travaux de groupe, simulations pratiques et études de cas. La formation est assurée par deux experts de l’Institut Pédagogique National de l’Enseignement Technique et Professionnel (IPNETP), Mme Boizi Amouzoua et M. Mesmin Adigra Ehui.
Les établissements concernés par cette formation sont : le Lycée professionnel des métiers de la mode et du social de Port-Bouët, celui d’Agboville, le centre Claire-Amitié de Bouaké, l’Institut DON BOSCO de Duékoué, et le Groupe Carine N’ d’Adjamé. Les disciplines couvertes sont essentiellement la coiffure, la couture et l’esthétique, des filières prisées et à forte valeur ajoutée.
À travers cet atelier, l’UNESCO réaffirme son engagement en faveur de l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD), notamment l’ODD 4 (éducation de qualité) et l’ODD 8 (travail décent et croissance économique), en transformant l’EFTP en un outil clé pour l’insertion professionnelle, la promotion de l’entrepreneuriat et le développement inclusif des jeunes en Afrique.
