Litige foncier : Trois villages Tchaman saisissent l’Ong Jury Internationale
Guillaume Ahi/afriquematin.net
Ce vendredi 6 décembre 2024, les villages tchamans d’Abatta, d’Abouabou et d’Akandjé ont déposé une requête auprès de l’Ong Jury Internationale pour obtenir son appui dans la résolution de leurs différends fonciers. La délégation, conduite par M. Guidi Edouard, mandataire des trois localités, a exposé les raisons de cette démarche.
Lors de cette rencontre, M. Guidi Edouard a expliqué les motivations de la saisine. Selon lui, les populations ébriées ont été dépossédées de leurs terres sans qu’une indemnisation juste et préalable ne leur soit accordée. « Les Ébriés ont vu leurs terres récupérées par l’État sans aucune compensation adéquate. Ayant reçu mandat des villages concernés, j’ai pris contact avec l’Ong Jury Internationale pour que nous puissions trouver une issue à cette problématique foncière. C’est la raison de notre présence ce matin », a-t-il déclaré.
De son côté, le président de l’Ong Jury Internationale, M. Tausciagnon Grah Kouassi, a rappelé les missions de son organisation avant de présenter la procédure prévue pour traiter ce dossier. « Notre rôle est de protéger les droits des populations. Lorsque nous sommes saisis, nous menons des investigations pour vérifier la véracité des faits. Nous rassemblons toutes les preuves et, une fois notre rapport finalisé, nous soumettons les résultats aux autorités compétentes pour attirer leur attention sur la situation difficile vécue par les populations », a-t-il expliqué.
Il a également précisé : « L’État a pour mission de veiller au respect des droits des populations et de restaurer ces droits en cas de violation. Chaque fois que nous avons soumis un dossier à l’État de Côte d’Ivoire, des solutions ont été trouvées. »
Par ailleurs, M. Grah Kouassi a invité les populations concernées à préserver la paix, condition essentielle pour faciliter les investigations et le traitement du dossier. « Nous demandons aux communautés de ne pas céder à la provocation. Cela nous permettra de mener des investigations approfondies et d’aider l’État à trouver des solutions adaptées. Nous avons pris ce dossier en main et, avec l’administration, nous travaillerons ensemble pour répondre à vos préoccupations », a-t-il exhorté.
À noter que les délégations des trois villages étaient représentées par :
- M. Abito Rémi Gahoua Djaragbou, notable représentant le chef du village d’Abatta ;
- M. Mobio Franck Romaric, premier notable et adjoint au chef du village d’Akandjé ;
- M. Ayake Germain Kakou, notable du village d’Abouabou, chargé des questions juridiques, judiciaires et de la communication.