Koumassi-Sicogi : « On fume de l’herbe en public puis ça ne va pas quelque part »
Par Francis Ahila-afriquematin.net
Ils ne se cachent plus, les jeunes hommes du quartier Sicogi de la commune de Koumassi. Fumer de la drogue en public n’est plus chose dissimulée, on la fume au vu et su de tous.
Comme à la sicogi 3, les jeunes cybercriminels connus sous le nom ‘’brouteur’’ ne se cachent plus pour fumer l’herbe. Assis sur des morceaux de brique devant des cybers café, la paupière alourdie, le visage renfrogné, le torse presque nu, ces derniers tirent des taffes de joint sans gêne, ni crainte.
Selon leur slogan « Sans nous, il n’ya pas de loi, sans nous la loi n’est pas », ces jeunes animés d’un esprit décousu ne craignent un jour se faire prendre par la police.
Selon Charles G. habitant du quartier, la fumée et l’odeur gênante de la drogue que fument les ‘’brouteurs’’ à longueur de journée derrière leur habitation peut provoquer des conséquences négatives sur leur état de santé. Par moment, ils (les habitants) interpellent ces jeunes sur cet état de fait. Mais ces jeunes qui n’ont peur de rien continuent de propager la fumée du joint qu’ils fument pour le plus grand mal des habitants.
A la question de savoir si appel a été fait à la police, Roger D. habitant du quartier va répondre ceci : « Ces jeunes ont été arrêtés plusieurs fois par la police puis relâchés après. La police et ces jeunes toxicomanes sont devenus maintenant des amis. Si la police ne peut rien, ce n’est pas nous la population qui allions lever le doigt », a-t-il expliqué. C’est pourquoi ils ont pour habitude de dire : « on fume de l’herbe en public puis ça ne va pas quelque part », renchérit-il.
Pour Ramata, commerçante de pains et condiments, si ces jeunes fument en public sans être inquiété, c’est parce que les parents des jeunes toxicomanes qui eux-mêmes habitent le quartier ne posent aucune action pouvant corriger leurs enfants.
Au final, répression ou pas, on fume de l’herbe en public puis ça ne va pas quelque part.