« Les Koglweogos restent à l’Est et nous à l’Ouest. Un point, deux traits. » (Blaise Sanou, chef dozo de Bobo-Dioulasso)

Les Dozo, installés dans l’Ouest du Burkina, ne souhaitent pas de cellules Koglweogo dans cette partie du pays car ils estiment qu’ils font le même travail. « Nous avons tenu une rencontre avec le chef de canton de Bobo-Dioulasso (ndlr : lundi 21 novembre). Les représentants de toutes les structures et différentes associations dozo étaient représentés.

Nous avons dit clairement que nous ne sommes pas contre eux les Koglweogo. Nous disons tout simplement que nous avons des dozo à l’Ouest qui font le même travail. Les dozo arrêtaient des voleurs, les dozo faisaient de nombreuses choses qui permettaient la quiétude au sein de la population. Nous ne faisons pas seulement que la chasse » a expliqué Blaise Sanou, le chef de la confrérie dozo de Bobo-Dioulasso joint au téléphone.

Blaise Sanou dit qu’ils ont rencontré le ministre de la Sécurité Simon Compaoré qui les avait rassuré que des personnes ressources du ministère allaient venir échanger avec eux pour voir la conduite à tenir: ‘ c’est cette décision que nous attendons ». « Nous nous sommes rendu compte que les Koglweogo sont en train de s’installer un peu partout. Voilà pourquoi nous avons dit NON, nous ne sommes pas d’accord avec cela. Nous nous pouvons faire le travail.

Voilà pourquoi le Wibga (épervier) Boukary Kaboré dit Le lion a été convoqué par le chef de canton. Et nous lui avons donné l’information pure et simple en présence de tous les différents responsables. Les Koglweogo là restent à l’Est et nous nous allons rester l’Ouest. Un point, deux traits » a affirmé le chef de la confrérie dozo. Y-a-t-il véritablement un problème de jalousie entre ces deux groupes d’autodéfense, Koglweogo et Dozo, comme l’estime Boukary Kaboré ?

« Je regrette que Boukary Kaboré dit Le lion dise qu’il y’a une question de jalousie. C’est une personne âgée que nous tous avons connu dans ce pays. Mais ce que je tiens à dire, c’est qu’il connait mal ce que c’est que la confrérie dozo. Nous ne sommes pas jaloux » tranche Blaise Sanou.

« Dans la région de l’Est, il y a combien de dozo ? Je n’ai pas connaissance de la présence de dozo à l‘Est. Qu’on nous permette de faire le même travail qu’ils font à l’Est. Nous avons toutes les communautés avec nous. Vous avez des mossé, des samo, des gourounsi, des peulh… Nous avons toutes ces communautés au niveau de Bobo-Dioulasso. Nous ne faisons aucune différence entre les gens. Nous ne sommes pas jaloux des Koglweogo mais nous disons que pour éviter qu’un jour que nous ayons des problèmes, que chacun gère sa partie et nous n’aurons pas de problème. Notre pays a besoin de la paix et nous nous voulons cette paix » a conclu le chef de la confrérie dozo de Bobo-Dioulasso .

Lamine TRAORE

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