Immigration clandestine et violence faite aux Africains : L’ONG Esther s’engage dans la lutte
Par Francesca De SERI – Stagiaire – Afrique Matin.Net
Mettre à nu le parcours tragique des immigrés clandestins africains afin d’éviter ce phénomène à bon nombre de jeunes qui aperçoivent encore l’Europe comme l’Eldorado et aussi interpeller les gouvernants Africains à s’impliquer davantage dans l’éradication de ce mal dont le nombre de victime ne fait que croître. Tel est l’objectif de la conférence organisée par l’ONG Esther. Une conférence qui s’est tenu les 18 et 19 septembre 2015 au foyer de la chefferie du village d’Agban sis à Attécoubé.
Coparrainé, par Annick Odile Petty Zago, juriste de formation, présidente-fondatrice de la dite ONG et par Noël Jacob Idriss Ba Coulibaly chef d’entreprise et secrétaire départemental du RDR de la commune d’Attécoubé, cette conférence a été animée par Agnès Kaissan Katassou citadine ivoirienne résidant en Italie et membre de la Flai-Cgill, l’organisation syndicale la plus importante en Italie qui se bat pour le droit des immigrés.
Selon la conférencière ce qui pousse les jeunes à quitter leur pays, c’est le manque de structures Etatiques efficaces. A l’en croire, le pays déborde de jeunes diplômés, intellectuels sans emplois. « Durant mon séjour ici j’ai rencontré plein de jeunes diplômés avec qui j’ai échangé qui m’ont fait part des difficultés dans leur quête d’emploi. Et Lorsqu’ils se présentent à un entretien d’embauche, les filles sont confrontées à des propositions indécentes. Ce sont ces conditions qui favorisent l’immigration clandestine » a-t-elle dénoncé. Puis d’ajouter ‘’Ce qui est déplorable ce sont nos frère qui reviennent de l’Europe et se comporte de façon à arrogante avec ceux d’ici. Alors que pour la plus part d’entre eux, ceux qui restent ici, vivent mieux qu’eux. Seulement qu’ils ne le savent pas et quittent leur boulot pour traverser des parcours pénibles qui n’en valent pas la peine’’.
Pour stopper ce fléau ‘’ atroce’’, Agnès Katassou a exhorté nos dirigeants à travailler pour leur nation et non contre leur nation. Elle a préconisé qu’il y des fabriques, des relations entre les universités et les sociétés enfin de suivre le parcours des jeunes assidus. En ce qui concerne les jeunes qui ne sont pas allés loin dans les études, la conférencière a proposé d’ouvrir des écoles de formation gratuite. Car de son point de vue les parents n’ont pas les moyens et les universités coûtent chères. « Les dirigeants doivent rendent l’école accessible à tous. Nous sommes d’accord que l’Union européenne vienne nous aider mais quand on n’est chef d’État, c’est comme un père de famille qui a plusieurs épouse et de nombreux enfants et quand c’est Noël que tu dois faire des cadeaux tu les faits à tous sans injustice » a-t-elle déclaré.
Pour terminer, la syndicaliste de la Flai-Cgil a appelé les jeunes à se battent, parce que personne dit-elle ne viendra leur offrir des lendemains meilleurs sur un plateau d’argent. Même quand les gens vont leur fermé les portes qu’ils continu d’y croire.
Pour sa part la fondatrice et présidente de l’ONG, Petty Zago, a déclaré que cet évènement est le prélude à un mouvement africain qui va prendre faits et causes pour dénoncer cette tragédie, pour parler des migrants clandestins et agir chaque fois qu’un africain sera victime d’injustice dans un pays étranger. Le système qu’elle compte mettre en place pour obtenir gain de cause c’est le plaidoyer auprès des institutions Etatiques, de l’Union Africaine et aussi de l’union Européennes. « Vous voyez souvent nous avons des jeunes filles qui vont dans des pays africains pour étudier et qui sont victimes de viol et nous n’avons aucune réaction de la part de nos États. Nous voulons agir sur la diplomatie étrangère, sur tout ce qui touche l’africain qui vit en Afrique ou en dehors du continent. Lorsque ceux-ci seront confrontés à des injustices basées sur la race, la condition sociale. Nous devons, nous africains, faire entendre nos voix » a-t-elle indiqué.
Notons que lors de cette conférence il y a eu la projection d’un documentaire qui a mis en exergue le parcours périlleux des migrants clandestins et une séance d’échange entre la conférencière et les participants.