Grève des enseignants du secondaire public: l’école paralysée dans l’Agneby-Tiassa
Par Tizié TO Bi, correspondant à Agboville
Lundi 28 janvier 2018- Depuis ce lundi matin, les enseignants du secondaire général et technique d’Agboville, Tiassalé, Sikensi et Taabo, entament leur 2e semaine d’arrêt de travail. Débutée le mardi 22 janvier dernier, la grève observée par ces derniers répond, à l’appel de la Coalition des syndicats du secteur éducation/formation de Côte d’Ivoire (Cosef-Ci), constituée de 8 syndicats. À travers cet énième arrêt de travail, les enseignants attendent ainsi, interpeller le gouvernement ivoirien sur plusieurs points de revendications. Notamment : la revalorisation des indemnités de logement des enseignants du préscolaire, du primaire et du secondaire public de Côte d’Ivoire ; la suppression des cours du mercredi ; le paiement des 500 mille de francs Cfa à chaque enseignant ex-contractuel au titre de leurs émoluments non payés de janvier à mai 2014 pour fait de grève ; le relèvement au double de toutes les primes liées aux examens scolaires, la mise en place des intendances intégrées aux examens et la rémunération de la surveillance et la suppression de l’emploi d’instituteur adjoint(IA).
« Nous avons lancé une grève interpellative de 72h en novembre 2018. Mais, malheureusement, nous n’avons pas eu de suite favorable. Car, selon monsieur Abdoulaye Kouyaté, chef de cabinet au ministère de l’éducation nationale, l’État ne pourrait se pencher actuellement sur toutes les revendications à élan financier sous prétexte de la trêve sociale. Et comme nous, nous ne sommes pas signataires d’une quelconque trêve, nous ne nous sentons donc pas obligés de la respecter. D’ailleurs, la trêve sociale impose et au gouvernement et aux syndicats de discuter. Le gouvernement n’ayant jamais créé de cadre de discussion, c’est pourquoi, nous sommes arrivés à l’ultime c’est-à-dire la grève », a révélé Gervais Koussou Tépi, coordonnateur national adjoint de la Coordination des enseignants du second degré de Côte d’Ivoire (Ces-Ci), par ailleurs, porte-parole régional de la Cosef-Ci. Avant de souligner que, « la grève est indéterminée si nous n’obtenons rien du gouvernement ».
Livrés à eux-mêmes, les élèves du public, ont donc décidé de déloger leurs camarades du privé. Paralysant du coup, les cours dans tous les établissements secondaires de la région de l’Agnéby-Tiassa. Toutefois, il convient de souligner que, la grève n’est pas suivie au préscolaire et primaire, en dépit de la présence de syndicats de ce cycle d’enseignement au sein de la Cosef-Ci.