Front Populaire Ivoirien (F.P.I) : Voici les véritables raisons de la reculade d’Affi N’guessan.
Par Christ Zorro Afriquematin.net
Qui aurait pensé qu’Affi N’guessan solliciterait un jour la conciliation du président Gbagbo dans la crise qui l’oppose à ses anciens camarades de luttes ? Tout porterait à croire qu’il aurait retrouvé toutes ses facultés d’avant son incarcération à la prison de Bouna. Mais que non. Les raisons de cette volteface spectaculaire du’’ lion du Moronou’’ sont à rechercher ailleurs.
« Il y a un temps pour les palabres, un temps pour l’entente». Tels sont en substance quelques-uns des propos clés de la conférence de presse tenue par Mr Affi N’guessan le 12 septembre dernier. D’aucun croirait que la signature de la pétition pour la libération de l’ex-chef d’Etat doublé de l’appel à la réconciliation d’avec ses anciens compagnons de luttes était une façon voilée pour lui de reconnaitre sa sortie de route depuis sa mise en liberté de la prison de Bouna. Beaucoup sont encore ceux qui attribuent cette reculade au fait qu’il aurait perdu la face depuis que la coalition au pouvoir le tourne en bourrique quant au statut de chef de l’opposition qui en réalité était tout taillé à sa mesure et qu’on lui aurait fait miroiter lorsqu’il était encore confiné entre quatre murs quelque part à l’est de la Cote d’Ivoire dans le « Morou Ouattaraland ». Enfin, les plus perspicaces parmi les analystes politiques pensent qu’Affi serait revenu à la raison à causes des nombreuses défections dans son camp et à son incapacité aux yeux des ivoiriens à mobiliser comme le fait le F.P.I version Sangaré. D’où la pique que lui a lancé Le ministre adama Bictogo, secrétaire général adjoint du R.D.R, lors d’une conférence de presse tenu le 24 juillet 2016: « Affi n’guessan est un irresponsable qui n’est pas capable de mobiliser plus de vingt personnes à des meetings et qui compte lancer une insurrection. Quel paradoxe ! ». La véritable raison du profil bas qu’affiche l’ex-indéboulonnable et préfabriqué opposant au régime Ouattara est à rechercher du côté de la Haye, au Pays-Bas.
En effet, Les occidentaux qui avait besoin de pantin en guise d’opposant pour justifier de la dynamique démocratique en Côte d’Ivoire et qui croyaient le cas Gbagbo réglé après la déportation de celui-ci à la C.P.I, se rendent compte que le schéma initial ne fonctionne pas comme cela se devrait. Fatou bensouda, la procureure de la C.P.I semble s’essouffler dans sa quête de charges susceptible de couler l’ex-chef d’Etat Ivoirien et les actions entreprises par les partisans de celui-ci partout dans le monde ne cessent de porter des fruits et de révéler à l’opinion internationale la face hideuse de cette institution. Des bruits courent dans les chancelleries que la C.P.I, pour sauver la face, serait sur le point dans un premier temps, d’accorder la liberté provisoire au président Gbagbo qui devient de plus en plus un ‘’objet’’ encombrant aux mains de ses bourreaux. De ce fait, et au parfum de toutes les audiences accordées par le célèbre prisonnier de la Haye, Mr affi n’aurait eu d’autres alternatives que de se faire pardonner. Après avoir bu le calice jusqu’à la lie auprès de ses anciens alliés, c’est tout penaud que’’ l’enfant prodige’’ tente son retour au bercail.