Football: l’histoire triste et émouvante de l’international togolais Emmanuel ADEBAYOR
Emmanuel Adebayor,pourquoi j’en suis arrivé à renier ma famille
« Je me suis rendu compte que la famille voulait que je tombe. Ce que je n’avais pas compris c’est qu’il y avait un de mes frères qui voulait habiter à Paris et du coup exigeait que je lui paye un appartement sur le champ. Aussi ma maman voulait-elle que je lui donne 15 mille euros par mois, or à l’époque ce que je lui donnais dépassait le salaire d’un ministre togolais. Quand ma fille est née, on a appelé ma mère pour lui faire part de la bonne nouvelle et elle m’a directement raccroché au nez.
Il y a quelques années, j’ai acheté une maison pour 1,2million $ au Ghana. J’ai trouvé normal de mettre ma grande soeur Yabo Adebayor dans cette maison, ainsi que mon demi frère Daniel. Quelques mois après, je retourne de vacances et j’ai remarqué qu’il y avait beaucoup de voitures devant la maison. La verité est que ma soeur a loué la maison sans me prévenir. Elle a aussi renvoyé Daniel de la maison. Imaginez que cette maison avait environs 15 chambres. Quand je l’ai appelé pour en discuter, elle m’a insulté au telephone pendant 30 minutes. Ma mère aussi a fait la même chose.
Quand j’étais au Real Madrid, mon grand frère a envoyé une lettre officielle au nom de la famille Adebayor à mon club où je gagne l’argent pour les nourrir, en disant de ne pas me garder, de résilier mon contrat. Un matin, lorsque je suis arrivé à l’entraînement, j’écoutais la musique, quelqu’un est venu me dire que le président du club veut te voir. C’était bizarre, j’étais vraiment surpris parce que je ne m’attendais pas à ça. J’arrive au bureau du président, il me tend la lettre. Je n’ai pas pu parler et mes larmes ont commencé à couler. Ma famille estimait que je ne faisais rien pour eux, alors que je leur donnais tout ce qu’ils voulaient.
J’ai organisé une reunion de famille en 2005 pour régler tous les problèmes. Quand j’ai demandé leur opinion, ils ont voulu que je leur offre une maison à chaque membre de la famille et que je leur donne un salaire mensuel. Aujourd’hui je suis vivant mais ils ont déja partagé tous mes biens. Pour toutes ses raisons, ma fondation a eu du mal a se lancer. A chaque fois que je veux aider les plus démunis, ils s’y opposent.
Si j’écris ceci, l’objectif principal n’est pas d’exposer ma famille. Je veux juste que d’autres familles Africaines apprennent de ceci. »