FILIERE CACAO – NOTRE OR NE S’ACHETE PLUS DEPUIS NOVEMBRE: VOICI LA VERITE QU’ON CACHE AUX PAYSANS.
» La filière cacao rencontre des difficultés perceptibles avec le blocage de l’exportation du cacao au port d’Abidjan. Une situation qui résulte du refus de l’Etat de compenser les exportateurs pour le gap de 470 FCFA qu’il y a entre le prix du cacao à la Bourse de Londres qui est de 1.380 FCFA et le prix de vente à l’exportation imposé par le Conseil café-cacao qui régule la filière, qui est de 1.850 FCFA. Etant la première richesse du pays, et face au risque de dégradation du cacao en attente d’exportation, l’inquiétude est palpable »
Et pourtant
« Conformément à l’article 9 de l’ordonnance n°2011-481 du 28 décembre 2011, lorsque le prix à l’exportation fixé par l’État est supérieur au prix du kg de cacao à la bourse de Londres, le Conseil Café-Cacao devrait rembourser le gap à l’exportateur. Un fonds de réserve logé à la BCEAO a été créé à cet effet pour couvrir les risques liés à la commercialisation du café et du cacao.
Il s’agit d’un fonds alimenté par le surplus lorsque le prix international est supérieur au prix à l’exportation fixé par l’État ivoirien. Ainsi, un fonds de réserves de 40 milliards a été mis en place dès la première campagne pour soutenir la stabilisation et à terme il devrait atteindre 120 Milliards de francs CFA. Toutefois, les partisans de ce système oublient que ce fonds n’a jamais fonctionné, et la situation actuelle indique que l’État ne respecte pas sa promesse de compenser les exportateurs en cas de chute de prix. »
Extraits de l’analyse de Germain Kramo, chercheur ivoirien au Cires – sur la page Sylvain Guédé