Le FDNR salue le discours de Soro Guillaume et demande que des actes concrets soient joints à la parole.
La volonté affichée par le Président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro exhortant les Ivoiriens au Pardon et à la Réconciliation Nationale, dans son discours inaugural de la première législature de la 3ème République, rencontre l’adhésion de plusieurs formations politiques, même celles de l’opposition. Au nombre de celles-ci, le Front National Démocratique et Réformiste (FNDR), qui, par la voix de son Président Didier Brou, a apporté son soutien au PAN au cours d’un point de presse animé le mercredi 05 avril 2017 au siège du parti sis à la Riviera Les Rosiers Programme 3.
Lire ci-dessous l’intégralité de son propos liminaire.
« Dans son discours du 03 Avril 2017 ouvrant la session ordinaire de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire, le Président de cette institution, Guillaume Kigbafori SORO a exhorté les Ivoiriens au Pardon et à la Réconciliation nationale. Ce message emprunt d’humilité et de grande hauteur d’esprit, constitue, pour le Front National Démocratique et Réformiste (FNDR), parti politique ivoirien d’obédience nationaliste, qui a toujours plaidé pour une réconciliation véritable et sincère entre les Ivoiriens, un acte louable.
Cependant, le FNDR attend que cette 1ère législature de la 3ème République joue pleinement son rôle de contrôleur des actions du gouvernement et surtout tire la sonnette d’alarme sur des sujets importants qui préoccupent nos populations.
Ce rôle d’éveilleur de conscience et de réconciliateur, le PAN et ses collègues députés comptent le jouer pleinement, et le Fndr ne peut que s’en réjouir, tout en les félicitant et les soutenant dans cette voie.
Toutefois, pour le Fndr, la réconciliation nationale pour quelle soit parfaite devrait se faire à plusieurs niveaux. Il s’agit de :
– la Réconciliation entre les gouvernés,
– la Réconciliation peuple-gouvernants, et
– la Réconciliation gouvernants-gouvernants.
Aussi, le FNDR constate-t-il que les recommandations du Président de l’Assemblée Nationale rejoignent sa position sur la question de la réconciliation nationale pour laquelle les Ivoiriens attendent des efforts de repentance et de pardon de la part des belligérants d’hier et surtout des actes concrets à même de coudre le tissu social déchiré par la crise postélectorale.
Le Fndr tout en adhérant à cette nouvelle vision du Président Soro qui est de réconcilier les ivoiriens, souhaite que les actes concrets soient joints à la parole pour ne pas que ce soit un discours de plus qui nous est servi comme de coutume, de façon annuelle par le gouvernement.
En effet, le FNDR, constant dans sa position, a toujours réclamé une justice équitable et une célérité dans les procédures judiciaires afin de vider le contentieux de la crise postélectorale en libérant les prisonniers politiques. C’est pourquoi, il félicite Son Excellence Guillaume SORO qui a indiqué à juste titre qu’il est « nécessaire qu’au plan interne, soient conduits de manière sereine mais diligente, l’ensemble des processus judiciaires en cours afin de donner au Chef de l’Etat lui-même, les moyens juridiques lui permettant de clore politiquement, le chapitre le moins glorieux de notre histoire par des gestes concrets qui consacrent le pardon et au-delà, la réconciliation des cœurs et des esprits. »
Le FNDR demande également la mise en place d’une véritable structure de réconciliation nationale dont la composition est acceptée de tous, et surtout pas dirigée obligatoirement par une personne politique issue des parties belligérantes. Seules des personnes nouvelles et neutres peuvent inspirer confiance. Le Fndr qui prône depuis sa création en 2010 la réconciliation des fils et de filles de la côte d’ivoire, se tient prêt pour mener toute action dans ce sens.
Pour finir, le FNDR lance un appel pressant à tous les politiciens de tout bord, du pouvoir et de l’opposition, à la société civile et à tous les Ivoiriens à emboiter le pas au PAN en s’appropriant cette vision, cet état d’esprit positif afin que la réconciliation nationale, gage de paix durable, de stabilité et de développement économique soit une réalité en Côte d’Ivoire. Notre pays en a, plus que jamais, grandement besoin. »
Fait à Abidjan, le 05 avril 2017
Le Président-Fondateur du FNDR
Didier Brou