Face au patronat / Charles Konan Banny à propos de la fiscalité : « Je mettrai en œuvre une politique fiscale flexible »
Troisième candidat invité à défendre son programme auprès des hommes d’affaires, était Charles Konan Banny. Durant 90 minutes, celui qui rêve d’être le chef de l’exécutif au soir du 25 octobre a tenté de convaincre les chefs d’entreprises.
Le candidat Charles Konan Banny était face au patronat le mercredi 21 octobre 2015, à la maison de l’entrepreneur située dans la commune du Plateau pour présenter aux entrepreneurs la place qu’occupe leur secteur dans son programme de gouvernement. L’ancien Gouverneur de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), a dit sa joie de se retrouver face aux entrepreneurs, maillon essentiel de l’activité économique. Conscient des lourdes factures fiscales auxquelles sont confrontés les chefs d’entreprises, Charles Konan Banny a promis, dès sa prise de fonction, de faire des réformes fiscales : « Pendant mon mandat, le gouvernement mettra en œuvre une politique fiscale flexible, prévisible et cohérente : l’élaboration d’une stratégie fiscale à court, moyen et long terme visant à garantir la compétitivité internationale des entreprises installées en Côte d’Ivoire. Les prélèvements fiscaux se feront en fonction de l’amélioration des pouvoirs d’achat ». Pour promouvoir les Petites et Moyennes Entreprises Industrielles (PME, PMI), il a promis de créer une banque de développement industriel associant l’Etat au secteur privé, la mise sur pied d’entreprises mixtes où l’Etat sera minoritaire n’excédant pas 25 % dont la gestion sera assurée par le secteur privé. L’agriculture, mamelle de l’économie ivoirienne occupe une place de choix dans le programme de l’ancien premier ministre : « Il faut industrialiser l’agriculture. Il faut transformer sur place nos produits agricoles pour éviter de dépendre des fluctuations des matières premières». Par ailleurs, le candidat Banny a dénoncé la destruction des parcs et réserves naturelles dans l’ouest du pays par des hommes venus de pays étrangers. Il a attesté que c’est la complaisance des autorités qui favorise cet état de fait.
Arnaud HOUSSOU – La Tribune Ivoirienne