Exploitation forestière/Un réel besoin de promouvoir de nouvelles essences
Par Haidmond Kaunan/afriquematin.net
Le développement du commerce des différentes espèces de bois méconnus des opérateurs économiques indiens, va certainement intéresser les exploitants forestiers exportateurs de bois en Côte d’Ivoire. Ceux qui approvisionnent déjà la destination indienne avec des quantités non négligeables de Teck, issus, notamment des opérations de reboisements initiés – depuis quelques années par leurs propres soins, voudront diversifier leurs offres avec ces essences. L’intérêt financier y jouera un grand rôle d’incitation à la matière, certes. Mais l’on ne devra pas, non plus, perdre de vue la raréfaction de plus en plus inquiétante de ces essences qualifiées de nobles. Cette réalité pourrait conduire la plupart à accorder de l’importance à cette opération. Ces essences en question ont été pendant plusieurs décennies l’objet d’une exploitation intensive, dans différentes régions du pays. Aujourd’hui par exemple d’aucuns sont contraints de se tourner vers le Cameroun pour se procurer certaines d’entre elles qu’on ne trouve plus à profusion en Côte d’Ivoire. Les grumes, ainsi obtenues, sont acheminées en Côte d’Ivoire par des Opérateurs pour y subir des transformations avant d’être exportés sur les marchés internationaux. Une façon pour ces derniers de sauvegarder le contrat de confiance établi entre eux et leurs partenaires commerciaux à travers le monde.
« Il y a toujours des essences dans les forêts classées et rurales ivoiriennes, comme le framiré, l’Iroko, le Baya et le Dabéma qui ne sont, jusque là pas connues des utilisateurs internationaux, il a vingt ans en arrière .C’est dire combien de fois le marché indien intéressera ces exploitants industriels ivoiriens au cas où il devenait acquéreur des essences secondaires qu’on veut y promouvoir », informe un opérateur forestier. Le succès d’une telle promotion permettra aux intéressés de supporter de moins en moins les charges fiscales qui demeurent inchangées. Par ailleurs il s’impose au ministère des Eaux et Forêts d’accélérer le processus de certification des forêts ivoiriennes, symbolisées par l’ensemble des dispositions techniques appropriées, pour garantir une gestion durale et une exploitation rationnelle des écosystèmes forestiers ivoiriens.