Exclusion de Laurent Gbagbo des listes électorales/ le gouvernement Patrick Achi met fin au débat

Le gouvernement de la Côte d’Ivoire a fait part de sa position concernant l’exclusion de Laurent Gbagbo des listes électorales lors du conseil des ministres du 15 juin 2023.

Lors d’une conférence de presse le même jour, Justin Koné Katinan, porte-parole du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), a dénoncé ce qu’il considère comme une injustice envers Gbagbo. Il a souligné l’engagement total de leur parti dans cette cause, car elle touche au cœur de leur formation politique et nécessite une réponse appropriée.

Il y a également une semaine, une délégation du parti de Gbagbo a rencontré le Premier ministre Patrick Achi, ainsi que les ministres de l’Intérieur et de la Réconciliation nationale, Kouadio Konan Bertin (KKB), pour discuter de la situation de l’ancien président. Les proches de Gbagbo affirment notamment qu’un accord a été conclu lors du dialogue politique de l’année précédente, portant sur sa réinscription sur la liste électorale et la question de l’amnistie.

Cependant, le gouvernement Patrick Achi a clairement exprimé sa position pour mettre fin au débat. Le ministre de la Promotion de la Jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique, Mamadou Touré, a affirmé au nom du gouvernement, à l’issue du Conseil des ministres du 15 juin 2023, qu’aucun accord n’avait été conclu concernant la réinscription de Gbagbo sur la liste électorale ou une amnistie en sa faveur. Il a souligné que les accords politiques officiellement signés et publiés ne font aucune mention de ces deux questions, et a invité les parties intéressées à consulter le document signé par toutes les parties prenantes pour le vérifier.

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La période de contestation des listes électorales s’est terminée hier. La Commission électorale indépendante (CEI) devrait maintenant afficher la liste des réclamations, et ses décisions seront rendues publiques entre le 21 et le 29 juin 2023.

Il convient de rappeler que Laurent Gbagbo a été condamné à vingt ans de prison dans l’affaire de la « casse de la BCEAO » et a été retiré de la liste électorale en 2020. Malgré sa grâce présidentielle en août 2022, il n’a pas retrouvé ses droits civiques.