Exclusif: Nayanka Bell se lâche et fait des révélations fracassantes.

Par Justin Kassy – Afrique Matin.Net

Depuis des années, Nayanka Bel, l’une des célèbres voix de la musique ivoirienne a maille à partir avec la Justice de son pays. Une affaire de terre l’oppose avec ses concitoyens dans la région d’Agboville. Le 3 mai dernier, elle était encore devant la Justice. Cette « affaire de terres » obsède et tourmente la star au point  qu’elle ne cesse de faire des crises de dépression à n’en plus finir. La dernière l’a conduite en Clinique il y a quelques mois en arrière. Mais de quoi s’agit-il en fait ? Nayanka Bel nous en fait un Résumé.

«  Ce qui se passe, c’est qu’il y a des personnes qui aimeraient avoir des terres. Je suis au milieu de trois villages. Dont deux qui existaient par le passé que je connais très bien. Pour y avoir vécu. Il s’agit d’offa, qui est mon propre village natal où je suis la présidente des jeunes. Anoh est le village voisin. Il est situé au-dessus du campement de mes parents. Mes parents et grands-parents avaient leurs campements, juste en bas de deux villages. Ils avaient des terres, énormément des terres.

Il se trouve, comme les fils, soient disant ayants- droit, soient disant héritiers de leur père, se plaignent aujourd’hui pour des terres, m’amènent à la Cour Suprême, pour m’arracher mes terres. Parce que, tout simplement, aujourd’hui, ils ont besoin d’argent.  Mais moi, les terres de mes grands-parents et même de mon père, ont été vendues par des parents. Mais je ne suis pas allée chercher ces terres. Parce que ce qui a été vendu, est vendu. Ça appartenait à nos parents. Coutumièrement si nos parents ont vendu, comment ferions-nous pour aller les chercher ?  Mais il faut avoir des preuves qu’ils ne les ont pas vendues. Si aujourd’hui, je dis que leur père a vendu des terres à mon père, c’est parce que j’ai des preuves palpables. Mon père étant décédé, l’Avocat de la partie adverse, Me N’tapké, a dit aujourd’hui 3 Mai 2018, devant tout le monde dans la salle de Justice, que je suis sa cousine. Me N’tapké connaît bien mon père et me connaît aussi très bien. Il sait bien que son grand- oncle qui est le père de ces soient disant ayants-droit, a vendu les terres à mon père en 1988. En 1989, mon père était devenu propriétaire- coutumier. A ce titre, les terres ne leur appartenaient plus. Je le dis parce que mon père me l’a dit qu’avant, quand nos parents achetaient des terres, c’était verbal. Il n’y avait pas de preuves physiques. C’étaient des hommes de parole. Ils respectaient la parole donnée et avaient foi en ce qu’ils disaient. Ils n’outrepassaient pas leurs décisions. Aujourd’hui, c’est tout à fait le contraire. Quand bien même tu as des preuves physiques, c’est contesté. Il se trouve qu’en 2009, le fils- héritier Abeoussi Koffi, qui était témoin de cette vente qui a eu lieu entre mon père et son père, a écrit dans une expertise, que mon père avait donnée à son père, plus de trois millions. Que ce serait mon père qui l’a approché et que ce serait en échange de 34 ha. Est-ce que vous croyez qu’en 1989, on achetait une terre avec trois millions huit cents cinquante mille ? Lui, il dit plus de trois millions. Il ne se rappelle pas le montant exact. Après avoir fini de les dépenser. Au moins il reconnaît que mon a donné les trois millions. Mais les trois millions, avant, si c’était ici à Abidjan, on donnait gratuitement les terres.

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Mais ce sont les mêmes qui disent que je suis leur cousine. Soit ! Mais vous m’amenez à la « Cour Suprême » et vous revendiquez un héritage de votre père et cet héritage, vous l’avez déjà vendu prématurément à des squatteurs. La présidente de la « Cour Suprême » sera trompée ! A l’heure actuelle, si elle annule mes papiers, ca veut dire qu’elle a arraché mes biens sur des mensonges, des fraudes. Parce que, c’est l’Etat même de Côte d’Ivoire. Je vous explique cet aspect-là : Mon père étant propriétaire-coutumier, pour avoir acquis les terres avec leur père qui était son oncle. Mon père, en 1989 a été installé par l’héritier-coutumier et son père. C’est écrit dans les « Grosses » de 1991. Ils avaient déjà été installés et étaient en train de faire des plantations. En1994, mon père appelle l’héritier-coutumier pour lui dire, mon fils, maintenant concernant les terres, il faudra que je fasse les papiers donc, il va falloir que tu m’accompagnes pour les faire faire. Ce fils –héritier demande à mon père de payer de nouveau pour les terres. Simplement, parce qu’il dit être l’héritier-coutumier et que pour  que ses frères  soient d’accord, mon père se doit de payer quatre millions. Mon père lui rétorqua que c’est du chantage et refuse. Après une concertation avec mon père et nous, il est revenu à de meilleurs sentiments pour payer ce que cet héritier-coutumier lui exigeait.  Mais auparavant, il a dit que cela se passerait devant tous les notables, tous les parents, tous les frères de ce dernier. Il a exigé aussi que tous l’accompagnent pour faire le morcellement. J’ai bien gardé tous les reçus comme me l’a conseillé mon père. Nous sommes allés devant l’Huissier, le Notaire pour que je paye ces quatre millions de francs Cfa. Pour pouvoir faire les papiers, il fallait faire des enquêtes de Commodo et incommodo. Ces papiers ont donc été faits par le père même de l’Avocat de la partie adverse qui était le chef du village. Tous les procès d’enquêtes foncières ont été faits par le père Ohio Martin qui était le chef du village d’Anoh et ses notables.

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Ils ont tous reconnu sur papier, noir sur blanc, pour servir, ce que de droit, c’est écrit que les terres, sont bel et bien les miennes, sont aussi celles de mon mari et de ma fille. Parce que c’est mon père qui a fait le papier. Les enquêtes foncières ont prouvé que les terres sont à Anoh. Le Directeur de la production des industries forestières et de reboisement, le Colonel Yamani  Soro, a reconnu et validé que les terres ne sont pas sur des terres mises en défend. C’était en 1998. Le ministère de l’Agriculture avait écrit au Colonel. Parce que Bocaho, c’est la Sodefor. Il y a des gens qui sont venus squatter là et ont construit leur petit campement. Ce sont ces mêmes personnes qui, aujourd’hui,  avec leur campement devenu village,  disent avoir un patrimoine forestier, alors qu’ils  n’ont rien du tout. Ce sont mes terres qu’ils squattent et qui leur sont vendues par les soient disant héritiers-coutumiers. Le Colonel Yamani Soro a dit en substances concernant les terres qui font l’objet de palabres: « En réponse à votre lettre citée en objet, j’ai l’honneur de vous informer qu’après enquête écrite de nos services compétents, il ressort que le terrain de Dame Aka Louise, de Mr Lebel, de Dame Aka Ida, n’est situé ni dans une zone de mise en défend, ni de forêt classée de Parc de réserve et de reboisement. En conséquence, j’émets un avis favorable à cette demande. » Aujourd’hui, on entend l’Avocat de la partie adverse, Me N’takpé, dire devant les Juges, que les terres de la Sodefor, c’est Anoh et qu’il n’y a jamais eu de tracé. Il affirme encore que, où je me trouve, même si les gens disent que c’est Bocaho, d’accepter cette affirmation gratuite. En disant que c’est Anoh ! C’est Bocaho ! Je crois qu’il faut faire preuve de sérieux dans ce que l’on dit. Il y a des papiers administratifs ! Dites que vous êtes jeune ! Que vous ne connaissez pas les terres ! Que vous n’avez pas de papiers pour faire la différence. Parce que moi qui connait mes terres et qui ait des documents de vos pères qui attestent que je suis d’Anoh, je ne peux pas me permettre de vous dire que c’est Bocaho.

J’ai eu mes concessions provisoires en 1997. Les autres, mon mari et ma sœur, en 1998. Mon père, de 1989 à 1995, lorsque les notables d’Anoh ont fait les procès verbaux, ils ont déclaré qu’il y avait 17 ha et quelques de plantation de café, cacao, de vivriers, sur une de mes terres, où était installé mon père. Ils ont attesté que ce sont bien mes terres. Où sont passées ces plantations ? Qui les a détruites ? Quand ont –elles été détruites ? On ne cherche pas à savoir et on dit que c’est moi qui suis allée détruire les plantations des gens. Mais la parcelle qu’ils revendiquent en avançant que j’ai détruit leur plantation, c’est sur les 34 ha 98 que se trouvaient les 17ha. C’est sur les mêmes 34ha98 que le campement de mes parents existe. Ce campement a été squatté. Les portes ont été cassées. Ils ont habité dans la maison, dévasté les plantations.  J’ai bel et bien les PV en ma possession. C’est le monde à l’envers. Je voudrais simplement dire que j’ai les PV de destruction de mes plantations jusqu’en 2018. Ca continue. On continue de les brûler. Mais cette fois, je voudrais leur dire que les terres ont été déclarées mises en valeur par le ministère de l’Agriculture. Je ne laisserai pas une parcelle, même si on détruit, on brûle, je replante. Je ne les laisserai pas me déposséder. Parce que j’ai dénoncé. Mais il n’y a pas d’oreilles pour moi pour m’écouter. J’espère que cette fois-ci, la loi sera dite et qu’ils vont arrêter leur fausse histoire. Je veux la paix dans ce pays. Le Président Félix  Houphouët-Boigny nous a appris une belle chose : le linge sale se lave en famille. Une chose m’a sidérée. L’Avocat de la partie adverse affirme que je suis sa cousine et avance aussi que c’est moi qui ait détruit les plantations. Alors que tout le monde sait que je suis handicapée et que je ne peux même pas porter des bottes pour marcher dans la forêt. Il faut dire que ces gens –là m’ont escroqué en me faisant payer 6millions 600.000frcs. Et ce sont les mêmes personnes qui reviennent. Quand les plantes qu’ils ont détruites repoussent, ils disent que ce sont leurs terres, leurs plantations. Que ca cesse. Que la loi soit mienne. Parce que la loi défend les gens qui payent leurs impôts. Mais la loi ne peut pas défendre des bandits et dire que ce sont eux les victimes. Est-ce que je n’ai pas de droit ? Est-ce que la loi ne me protège pas ? Les impôts que je paye ne suffisent pas pour qu’on me défende ! Il y a des gens qui poussent comme des herbes et viennent se plaindre. Il y a des procédures qui arrivent. Parce que les gens  disent  que mon gardien qui était malade  continue de détruire des plantations. On le ramène au Tribunal alors qu’il a été acquitté. Mon gardien connaît tous ceux qui sont venus détruire mes plantations. J’ai tous les noms de ceux qui dévastaient mes terres. Je suis allée moi-même avec la Brigade de la Gendarmerie d’Agboville pour faire sortir les gens de mes plantations et de mon campement. La Gendarmerie ne peut pas dire que c’est faux ! Parce qu’il y avait un Huissier. J’ai les photos de mes terres dévastées, j’ai aussi les photos de mes plantaions coupées jusqu’en 2015. »